Je viens de lire que Mathieu Fortin organise un petit concours sur son blogue et j’ai trouvé l’idée géniale. Le concept est simple : plus on publie des commentaires sur les livres de Mathieu à travers le Web, plus on a des chances de gagner. Ça montre à quel point les mots laissés sur Internet ont leur importance.

Moi-même, quand j’apprécie un écrivain, je voudrais le voir se rendre au sommet. Certes, j’achète ses livres (peut-être que j’en achète trop, même), mais, quand je possède toute la collection d’un auteur, je souhaiterais continuer à « l’encourager », dans un sens.

Heureusement, il est possible d’aider un auteur sans qu’on ait besoin d’ouvrir son portefeuille. La plupart de ces méthodes sont simples comme bonjour et peuvent avoir des impacts importants sur la carrière d’un écrivain.

L’idée ici n’est pas de vous dire : « Faites ce qui est écrit pour les livres de Dominic Bellavance » (quoique je ne m’y opposerais pas). Je veux simplement vous faire découvrir des outils et comportements qui ont un pouvoir insoupçonné pour propulser la carrière d’un auteur vers le haut. Vous allez enfin comprendre pourquoi on revient souvent là-dessus!

Les gestes faciles

  • Publiez une courte critique sur Goodreads. Qu’elle soit bonne ou mauvaise. L’important, c’est de montrer qu’un livre est lu. Je préfère nettement voir une moyenne de 3/5 pour un livre qui a reçu 1200 critiques que de voir une moyenne de 5/5 pour un livre qui en a reçu seulement 2. Votre opinion n’a d’ailleurs pas besoin d’être élaborée. Dix mots peuvent suffire. Sur les réseaux sociaux, ce qui donne de la valeur aux critiques, c’est leur somme et leur récurrence. Vous trouvez que tel personnage d’une œuvre est poche ou génial? Dites-le, vous n’avez même pas besoin d’expliquer votre raisonnement. Mais dites-le.
    Note : ici, Goodreads peut aussi bien vouloir dire Pause Lecture, Readernaut, Babelio, etc.
  • Donnez votre avis sur Amazon.ca. Ces mots auront plus d’importance que ceux laissés sur Goodreads. Pourquoi? Parce que les visiteurs d’Amazon.ca sont là pour acheter. Si vous avez apprécié un livre, rendez-vous sur la page Amazon.ca de l’œuvre et défilez vers le bas. Vous allez voir ceci :
    Ici, on peut accomplir trois choses extrêmement utiles : 

    1. Taguer le produit. Utilisez des mots-clés pour identifier le roman. Par exemple, pour Le Protocole Reston, j’ai ajouté « Trois-Rivières » et « Zombies ». Comme ça, si quelqu’un recherche « Histoire de zombies à Trois-Rivières », c’est probablement ce livre qui va apparaitre dans les résultats;
    2. Évaluer le produit. L’idée est la même que sur Goodreads. Il faut beaucoup d’évaluations. Plus un livre est évalué, plus il risque d’apparaitre dans les résultats de recherche;
    3. Écrire une critique. Vous pouvez copier-coller celle que vous avez utilisée sur Goodreads ou ailleurs.
  • Venez nous parler durant les salons du livre. L’expérience m’a appris ceci : quand il n’y a personne devant mon kiosque, aucun visiteur n’ose s’arrêter. Quand il y a au moins une personne qui discute avec moi, les passants sont plus curieux et viennent prendre mes livres pour lire le résumé. Et là, je vends plus de livres.
  • Utilisez le « username » d’un auteur lorsque vous le mentionnez sur Twitter. Par exemple, au lieu d’écrire : « J’ai aimé la nouvelle d’Alexandre Lemieux », j’écrirai : « J’ai aimé la nouvelle de @fortrel ». Ainsi, d’autres personnes pourront suivre Alexandre en cliquant sur le lien.

Les gestes qui demandent un certain niveau d’implication

  • Publiez une critique sur votre blogue. Contrairement à ce qu’on retrouve sur Goodreads ou Amazon, les critiques sur les blogues demandent des détails et de l’approfondissement. Néanmoins, une bonne critique fera plaisir à vos visiteurs, et la popularité de votre blogue augmentera si vous êtes un rédacteur talentueux.
  • Republiez cette même critique sur CôtéBlogue.ca. Et en plus, si elle est retenue pour publication, vous courrez la chance de gagner des certificats-cadeaux chez Archambault. Win-win, comme on dit.
  • Prêtez votre livre à quelqu’un. Car la magie n’opère pas uniquement sur Internet. Notre but, en tant qu’auteur, est de conquérir un grand lectorat. Si vous prêtez votre livre et que votre ami l’adore, il risque d’en parler. Et le bouche à oreille, c’est crucial.
  • Visitez un auteur en séance de signature dans une librairie. Même si vous n’achetez pas son livre. Les libraires vont alors remarquer que cet auteur attire des foules, et c’est bon pour sa réputation.
  • Amenez un(e) ami(e) rencontrer un auteur durant un salon du livre. C’est probablement le plus grand cadeau que vous pouvez faire à un écrivain. Après tout, on participe à ces évènements pour revoir des visages et rencontrer du nouveau monde.

Si vous êtes un auteur, qu’ajouteriez-vous à cette liste?

11 façons d’aider vos auteurs favoris sans dépenser un sou
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11 avis sur « 11 façons d’aider vos auteurs favoris sans dépenser un sou »

  • 19 juillet 2010 à 10:54
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    Offrez des livres de vos auteurs favoris en cadeau (en ayant un minimum de bon sens : Toi & Moi… grand-maman n’y comprendra rien).

    Mieux : Offrez des livres dédicacés de vos auteurs favoris en cadeau. Ça fait un effet boeuf (la majorité des gens semble penser qu’obtenir une dédicace est un truc hors de la portée du commun des mortels).

    Quand vous critiquez des livres (ailleurs que sur Amazon), mettez les liens vers des boutiques en ligne permettant de les acheter (bon, ça c’est la partie que je saute une fois sur trois…)

    Créez une page Wikipédia de votre auteur (il se sentira moins mal de la corriger s’il a pas besoin de la créer lui-même…)

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  • 19 juillet 2010 à 10:56
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    J’oubliais : prévenez votre auteur quand vous publiez une critique dans un endroit peu fréquenté (comme votre blogue). Il voudra peut-être en parler (si elle est bonne! hihihi)

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  • 19 juillet 2010 à 11:03
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    J’apprécie aussi beaucoup les initiatives de Mathieu Fortin pour faire connaître ses livres. J’ai d’ailleurs participé à deux concours et gagné les deux fois, coup de bol. :-)

    Les moyens dont tu parles ici Dominic sont en effet d’excellente façon d’encourager et d’aider un auteur. J’ajouterais même que d’écrire une critique ou de visiter salons et séances de signatures aide le lecteur apprécié encore plus ses lectures. Lorsque l’on rencontre un auteur, qu’on lit ses réflexions ou que l’on prend la peine de rédiger une critique, il me semble que notre compréhension de l’oeuvre et de l’univers dans lequel elle nous plonge gagne en saveur et en profondeur.

    On paie souvent quelques dollars de plus pour se procurer l’édition spéciale d’un DVD afin d’avoir ce deuxième disque, ce «Making of», pourquoi ne pas fréquenter les blogues des auteurs que l’on aime et participer à ce «Making of», c’est tout le pouvoir du web 2.0.

    Je ne rencontrerais peut-être (on rêve toujours) George Lucas, mais j’ai la chance d’échanger avec Dominic Bellavance ou Mathieu Fortin gratuitement.

    Merci pour les bons conseils. Je les note!

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  • Ping :Tweets that mention 11 façons d’aider vos auteurs favoris sans dépenser un sou | DominicBellavance.com -- Topsy.com

  • 19 juillet 2010 à 17:14
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    Et Marc-André, on dirait bien que tu seras encore en bonne position, car jusqu’à maintenant, personne ne s’est donné la peine de venir poster leurs liens sur mon blog…

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  • 20 juillet 2010 à 9:03
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    J’ajouterais de publiciser vos critiques. J’entend par là mettre des liens vers vos critiques un peu partout. Personnellement, je colle un lien vers mes critiques sur Facebook et sur mon statut MSN. Pour en augmenter la visibilité, je l’envoie régulièrement par courriel à ma liste de distribution.
    Dans mes critiques, je prend toujours le temps de faire une section descriptive de l’auteur et j’y place un hyperlien vers le blogue, le site web ou la page wikipedia (ou les 3) de l’auteur.
    Finalement, je lie ma page de bloggeur sur Coteblogue sur mon blogue personnel.
    À mon travail, on a publicisé un lien vers ma page de bloggeur de Coteblogue quand j’ai été retenue pour le symposium d’écriture, alors encore de la visibilité.

    On écrit pour être lu, alors autant afficher ce qu’on écrit. En me faisait lire, je donne le goût aux autres de lire ce que j’ai lu. Je peux vous dire que mes collègues de travail et mes amis me disent souvent qu’ils apprécient mes suggestions de lecture. Je fais des adeptes.

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  • 20 juillet 2010 à 14:33
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    En parlez à votre bibliothécaire. Demandez le livre s’il n’est pas là. Parce qu’au final, Copibec paiera plus l’auteur (ou si c’est le Droit public qui recense les livres dans les bibliothèques?) De toute façon, dans dix ans le livre sera encore en bibliothèque mais plus du tout dans les librairies!

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  • 20 juillet 2010 à 16:02
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    Vos suggestions sont toutes excellentes.

    Gen : Je ne m’opposerais jamais si quelqu’un voulait donner mes livres en cadeau, mais le titre était « sans dépenser un sou » ;)

    Isabelle et Marc-André : Ces critiques sur le Web sont primordiales pour les auteurs. Il est de plus en plus difficile d’avoir sa place dans les médias de masse. On a l’impression que les livres n’intéressent personne, parfois.

    ClaudeL : Très bonne idée également. C’est la Commission du Droit de Prêt Public qui s’en occupe. Cette organisation fournit souvent la plus grande part de revenus qu’un auteur peut générer dans une année.

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  • 23 juillet 2010 à 14:45
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    Ah, un surplus d’enthousiasme de ma part ;)

    (Cela dit, on finit toujours par dépenser pour les cadeaux, alors autant faire d’une pierre deux coups… en plus, ça permet souvent de faire son magasinage des Fêtes en ligne! hihihi)

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  • 27 juillet 2010 à 18:57
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    Ahhhh moi je vien toujours te voir au salon du livre de sherbrooke
    Et je te parle des heuress lool

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