À paraître en mars : la série Menvatts dans la Collection Corbeau

Menvatts : Immortels

Vous avez peut-être vu passer la nouvelle sur les réseaux sociaux, et je la relaie ici. En mars, la série Les clowns vengeurs renaîtra de ses cendres et sera publiée dans la Collection Corbeau, aux Éditions ADA.

Ce projet me réjouit au plus haut point. J’adorais la série originale et les livres qu’on y publiait. Quand j’ai appris que Michel J. Lévesque ouvrait son univers des menvatts à d’autres auteurs, je voulais être l’un des premiers à y participer.

Une dizaine de livres sont parus dans la série originale, puis la maison d’édition qui la chapeautait a dû fermer ses portes. Le projet s’est donc terminé de façon inattendue. Même s’il y avait déjà un bon nombre de romans publiés dans cette collection, je sentais qu’on n’avait pas encore effleuré la surface de ce riche univers.

Eh bien pas plus tard que l’an dernier, les auteurs des Clowns vengeurs se sont ralliés à la maison d’édition ADA pour relancer le tout, avec un rafraîchissement de pages couvertures, de titres, et dans plusieurs cas, de textes.

Dans cette première fournée, nous aurons ces quatre titres :

  • Deux regards sur l’éternité, de Jonathan Reynolds : Une version augmentée (le double de la longueur) du roman original Les couloirs de l’éternité.
  • Héritage maudit, de Mathieu Fortin : Une profonde réécriture de La Volonté d’Odi et Maîtresse des Ombres, qui seront désormais réunis sous la même couverture. Mathieu parle de ce projet sur son blogue.
  • Allégeances, d’Isabelle Lauzon et de Nadine Bertholet : Nouvelle version du roman du même nom, avec une réécriture et une nouvelle fin. Isabelle en parle juste ici.
  • Immortels, de Dominic Bellavance : Une réunion de mes titres Les limbes des immortels et La patience des immortels, que l’on devait lire dans cet ordre de toute manière. Fini la confusion. Pour en savoir plus sur ce titre, lisez la fiche du livre.

Il va sans dire que j’ai très hâte de tenir ces livres dans mes mains et, surtout, de vous les présenter!

Menvatts : Immortels

Écriture d’un roman : 5 erreurs fréquentes à éviter

Écrire un roman : 5 erreurs fréquentes à éviter

Je lis des manuscrits d’auteurs débutants depuis maintenant plusieurs années, dans le cadre de programmes d’accompagnement. Mon rôle est de lire les oeuvres et de les annoter pour permettre aux apprentis écrivains d’améliorer leur récit et leurs compétences générales en écriture.

J’ai constaté, au fil du temps, que les mêmes erreurs reviennent toujours dans ces manuscrits. Peu importe le genre de roman qui est présenté.

Je me suis dit qu’il serait bon de présenter les 5 erreurs les plus fréquentes que je vois à l’intérieur de ces projets, et d’y proposer des solutions concrètes. Ça aidera peut-être certaines personnes à les éliminer avant la fin de leur premier jet. (Car ces erreurs, vous les faites peut-être!)

Erreur #1 : Ne pas maîtriser son français

Ça pourrait paraître une évidence, mais beaucoup de débutants se lancent dans l’écriture sans connaître les bases du français. Parfois, je reçois des manuscrits avec tellement de fautes que je dois plisser les yeux pour « décoder » ce qui est écrit.

Quelle expérience de lecture cela donne, d’après vous?

Ces auteurs devront réaliser tôt ou tard que la langue française, c’est leur outil principal, au même titre que le crayon est l’outil des dessinateurs. Un illustrateur qui ne sait pas comment tenir un crayon va tacher ses feuilles avec la paume de sa main et faire des traits aléatoires qui suinteront d’amateurisme. C’est pareil pour l’écrivain qui fera des fautes à tous les 5 mots. Il ne sera pas crédible.

Les maisons d’édition engagent normalement des réviseurs linguistiques avant de publier un ouvrage, certes, mais ils préfèrent — de loin — lire des manuscrits de gens qui démontrent une excellente maîtrise du français.

Pour éviter cette erreur : Améliorez vos aptitudes en français. Suivez des cours de rattrapage et relisez vos ouvrages de grammaire. Écrivez beaucoup et faites l’effort de vérifier si vos phrases sont exemptes d’erreurs, que ce soit dans votre projet littéraire ou dans votre courrier électronique. Achetez un logiciel comme Antidote et passez vos textes au peigne fin. Pour en savoir plus, lisez mon article intitulé « Pourquoi il faut maîtriser son français pour écrire un roman ».

Erreur #2 : Mettre en scène des personnages en carton

C’est quoi, un personnage en carton?

C’est un personnage qui n’a absolument aucune profondeur, et qui a été inséré dans une histoire simplement pour « remplir un rôle ». Il arrive, il exerce sa fonction, puis on ne le revoit à peu près jamais. Et durant les rares moments où on l’aperçoit, il agit comme un automate (on sent que l’auteur le pousse très fort pour l’amener dans une direction précise).

Ce genre de personnage irrite les lecteurs. Et les manuscrits des débutants en contiennent un grand nombre.

Lorsqu’on ouvre un livre, on veut s’identifier aux personnages qu’il contient. On veut ressentir leurs émotions, et on s’attend à ce qu’ils agissent de façon crédible. D’une certaine manière, ils « subissent » l’histoire et on veut savoir comment ils seront affectés par elle.

Si vous n’insérez que des pantins préprogrammés, vous tuez le plaisir de lecture dans l’oeuf.

Pour éviter cette erreur : Souvenez-vous que vos personnages avaient une vie avant le commencement de votre histoire, et que cette vie continuera (probablement) après. Faites des fiches de personnages et trouvez des motivations profondes à vos protagonistes. Considérez-les comme des humains normaux et essayez de voir le monde à travers leur point de vue.

Erreur #3 : Présenter un récit qui manque clairement de recherche

Je ne me souviens plus combien de fois j’ai reçu des manuscrits de romans policiers où les auteurs n’avaient ABSOLUMENT AUCUNE IDÉE du fonctionnement de base d’un corps de police ni de la loi en général.

On va s’entendre sur une chose. Si vous choisissez de mettre en scène des policiers, vous devez savoir ce qu’ils font en rentrant au poste le matin, quels formulaires ils doivent remplir dans une journée, pour quelles raisons ils ont le droit d’utiliser la force létale, et bien plus.

Vous devez vous informer jusqu’au point où vous serez capable de penser comme un policier (parce que vos personnages, eux, le feront certainement).

Vous comprenez que ce conseil ne s’applique pas uniquement aux romans policiers. Il va arriver que votre projet demande un minimum de recherches, par exemple, si vos personnages visitent une ville étrangère, s’ils lisent un texte dans une langue inconnue ou s’ils pratiquent un métier que vous ignorez.

Votre devoir sera alors de démystifier ces sujets avant d’en parler. Ça vous évitera de dire des conneries.

Pour éviter cette erreur : Lisez des romans qui s’intéressent aux mêmes sujets que vous abordez. Feuilletez des monographies ou des manuels scolaires. Faites des entrevues avec des experts. Visitez les villes où se déroulera votre action. Pour en savoir plus, lisez mon article : « L’importance des recherches pour l’écriture d’un roman ».

Erreur #4 : Accorder peu d’importance à la cohérence

Pour certains auteurs, la cohérence, c’est accessoire.

La cohérence, c’est comme la fondation d’un bâtiment : si elle est couverte de fissures, tout va s’écrouler.Par exemple, le personnage de « Justine » aura les yeux bleus à la page 5, et les yeux bruns à la page 26. De la même manière, « Alexandre » serait présenté au début comme un grand sensible, alors qu’au milieu de l’histoire, il ferait preuve d’une froideur extrême — et aucun évènement majeur ne l’aurait transformé entre temps.

La cohérence, c’est comme la fondation d’un bâtiment : si elle est couverte de fissures, tout va s’écrouler.

Les erreurs de cohérence peuvent être mineures (comme dans l’exemple de la couleur des yeux) et se corriger assez facilement. D’autres fois, par contre, c’est majeur (les personnages agissent en contradiction avec leurs caractéristiques fondamentales, sans raison apparente), et une solide réécriture est nécessaire pour rectifier le tout. Il ne faut pas avoir peur d’effectuer ce travail essentiel.

Un lecteur qui lit une histoire incohérente va décrocher très rapidement. Il n’aura plus confiance envers l’oeuvre ni envers l’auteur.

Pour éviter cette erreur : Prenez de nombreuses notes au fur et à mesure que vous écrivez. Remplissez des fiches de personnages pour bien décrire vos protagonistes, autant sous leurs aspects physiques que mentaux, et consultez régulièrement ces fiches. Relisez-vous et faites les changements appropriés.

Erreur #5 : Commettre des erreurs de point de vue

Lorsqu’on écrit une histoire, il faut choisir comment on la raconte. On peut l’écrire au « je » ou au « il ». Et même lorsqu’on l’écrit à la 3e personne, on peut choisir d’avoir une narration omnisciente ou alignée sur un seul personnage (vous pouvez en savoir davantage sur les principaux types de narrateurs).

Dans une narration au « je » ou une narration à la 3e personne alignée sur un seul personnage, bien des auteurs vont exposer les pensées des personnages secondaires dans la narration, alors que ce n’est pas permis. Dans ces types de narrations, on peut seulement connaître les pensées du personnage principal, point à la ligne.

(Bien sûr, le personnage principal peut déduire ce que les autres pensent, mais dans ce cas, il faut présenter l’information comme telle.)

Si vous avez du mal à comprendre ce type d’erreur, je vous invite à lire un article entièrement consacré au sujet.

Pour éviter cette erreur : Prenez conscience du type de narrateur que vous employez, et connaissez les règles qui l’accompagnent. Relisez votre texte et repérez les erreurs de point de vue. Apportez les modifications nécessaires.

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