Un billet qui n’a rien à dire

« Heille, méchant clickbait! » que tu t’es sûrement dit en lisant mon titre.

Que veux-tu? Ces temps-ci, je travaille. Beaucoup. Et y’a pas grand-chose de nouveau, à part que je continue de progresser dans la 2e révision du roman Les vieilles rancunes.

T’sais, cher lecteur, y’a ben des articles de blogues d’écrivains qui sont publiés juste parce l’auteur tourne autour de son manuscrit comme un chat qui sautille autour d’un rat mort, sachant pas trop ce qu’il doit faire avec.

Je dis pas que tous les billets des interwebs sont des fruits de la procrastination, mais chez moi, c’est quand même une chose qui arrive, disons… souvent. Écœuré d’écrire? Ouvre WordPress (pis écrit encore, mais au moins, ça change le mal de place).

Ces temps-ci, cependant, ça avance. Je vous l’assure : la fréquence des nouveaux billets est inversement proportionnelle au progrès que je fais dans la révision de mon livre. Je viens d’arriver à la moitié, et chaque jour, j’abats quelques pages de plus.

J’espère bien en voir le boutte avant 2017.

Faque… sorry, blogue.

M’a quand même faire mon bilan annuel à un moment donné.

Réécriture : l’évolution en 3 étapes d’un extrait de roman

Aujourd’hui, je vais me mettre tout nu.

Ça faisait longtemps que j’avais envie de parler de réécriture de façon concrète sur ce blogue, mais j’hésitais. Pour plusieurs raisons.

D’abord, montrer les vieilles-versions-toutes-croches de ses textes, c’est pas nécessairement la chose la plus gracieuse à faire. Y’a plein d’auteurs qui veulent préserver le mystère et qui refusent de montrer leurs work in progress. Moi-même, je suis pas encore 100 % convaincu de m’ouvrir ainsi, mais comme j’ai déjà commencé à écrire mon article, aussi bien me rendre jusqu’au bout.

Réécriture : l'évolution en 3 étapes d'un extrait de romanJe vais vous montrer ici l’évolution des 3 premières pages du roman Le silence des sept nuits, partie 1 : Les derniers jours sur 3 versions différentes (janvier 2016 – juin 2016 – novembre 2016). Au moment d’écrire ce billet, le roman n’était pas encore publié, mais je me rapprochait d’une mouture, disons… présentable?

Je vous montrerai le processus d’idéation, les textes de même que les pages manuscrites annotées au stylo. Parce que je fonctionne toujours comme ça : j’écris mon texte, je l’imprime, je le barbouille et j’applique les corrections. Puis je réimprime et je recommence, jusqu’à ce que le texte m’apparaisse satisfaisant.

À NOTER #1 : Les commentaires de ce billet sont exceptionnellement désactivés. Je sais que plusieurs auteurs ne pourront s’empêcher de me dire des trucs du genre : « Moi, j’aurais pas fait ma réécriture comme ça » ou « J’aime mieux ta 1ère version ». Comme je l’ai dit, ce travail est encore en cours, et j’ai vraiment pas besoin d’avoir ce genre de commentaire.

À NOTER #2 : Les différents extraits seront sûrement bourrés de fautes. Rapprochez la boite de Kleenex pour essuyer vos yeux qui vont saigner.

À NOTER #3 : Ma calligraphie est pas super lisible. Désolé. J’avais pas prévu vous la montrer au départ.

À NOTER #4 : Dans l’en-tête des pages, c’est écrit « LES VIEILLES RANCUNES », car c’était mon titre de travail à ce moment-là.

Bon. On commence?

L’idéation

Les romans dans la série Le silence des sept nuits ont la même structure : ils sont chacun divisés en deux « livres », et ces « livres » commence avec un chapitre non numéroté qui raconte une partie de l’enfance de Damian Ragellan, le personnage principal. Si je prends la peine de raconter cette partie de sa vie, il y a une raison, évidemment. Et on n’en trouvera le sens qu’au milieu de la série.

Pour le moment, mon objectif était clair : au début de ce livre, je devais montrer que Damian aimait ÉNORMÉMENT le théâtre lorsqu’il était enfant. C’est hyper important d’en être conscient pour le bénéfice de la suite.

Et j’ai bien dit que je voulais le montrer.

Parce que si j’écrivais juste : « Damian aimait beaucoup le théâtre », ben, ça aurait été poche. Cette phrase ne véhicule aucune émotion. Dans un roman, il est presque toujours préférable de montrer au lieu de dire. Le fameux Show, don’t tell. Et je suis pas le seul à penser ça.

J’ai donc commencé en m’imaginant ce que Damian pourrait faire pour montrer son grand amour du théâtre au lecteur.

Après avoir évalué plusieurs scénarios, j’ai pensé qu’il aurait pu s’infiltrer clandestinement dans un théâtre extérieur de Roc-du-Cap, et qu’on verrait la scène où il grimpe sur le bâtiment. Étant donné qu’il vient d’une famille modeste, il n’a évidemment pas l’argent pour aller là-bas.

J’ai créé ma première fiche de texte dans Scrivener :

Fiche de texte - Damian grimpe sur la structure

J’ai aussi accompagné cette fiche de quelques notes :

Notes du document

J’avais donc l’idée de créer un peu de suspense. Damian essayerait de déjouer des gardes, et ce serait écrit pour faire croire au lecteur qu’il a infiltré je-ne-sais-quelle faction ou château et qu’il se trouve en danger de mort. En réalité, on apprendrait un peu plus tard qu’il a pris des risques stupides pour aller voir son acteur fétiche au Théâtre Rouge.

Le premier jet

Voici mon premier jet-tout-croche-dégueulasse (je mets ça en 3 images séparées, donc ignorez les espaces blancs qui apparaitront entre certains paragraphes) :

Partie 1/3 du premier jet

Partie 2/3 du premier jet

Partie 3/3 du premier jet

Je rappelle que pour ce roman, je m’étais donné le défi d’écrire mon premier jet rapidement. Ainsi, je ne suis jamais revenu en arrière pour réécrire des phrases ou changer des mots. Ce que vous avez lu, c’est du brut.

La première révision au stylo

Le 2 mai 2016 (soit environ 4 mois plus tard), j’ai imprimé mon manuscrit pour l’annoter au stylo. Voici le résultat :

Premier jet – Verso de la page de garde

Réécriture du manuscrit 1 : verso page de garde

Je sais pas trop pourquoi, mais ça m’inquiétait de pas savoir où exactement Damian arrivait sur l’escalier extérieur du Théâtre Rouge. En tout cas.

Premier jet – Page 2

Réécriture du premier jet - Page 2

Je trouvais les descriptions assez floues. Et ça clashait un peu avec mon objectif : je ne voulais pas qu’on devine immédiatement qu’il s’agissait d’un théâtre, mais en voulant garder le mystère, toutes mes descriptions étaient approximatives. On avait du mal à se faire des images.

Premier jet – Verso de la page 2

Réécriture du premier jet - Verso de la page 2

Essentiellement, j’ai réglé mon problème en flushant toute la page précédente. Je me suis dit que si le roman commençait au moment où Damian était en train d’escalader le mur, ça aurait beaucoup plus d’impact.

Premier jet – Page 3

Réécriture du premier jet - Page 3

La flèche « Commencer le roman ici » pointe sur le paragraphe que j’ai marqué comme étant « bon ». J’avais encore l’impression que mes descriptions étaient floues. En fait, j’ai eu cette impression tout au long du manuscrit. C’est qu’en écrivant un premier jet rapidement, nécessairement, les descriptions prennent le bord.

Ah! et tous les passages mis [entre crochets] et accompagnés d’un « R » doivent être Réécrits ou Refaits. Je mets cette annotation quand j’ai pas envie de passer une heure là-dessus, et que ce serait trop compliqué de trouver des solutions avec mon stylo.

Quand une phrase est soulignée avec un trait ondulé, ça vaut dire que j’étais « pas sûr » en lisant ça, et que le problème sera diagnostiqué plus tard.

Premier jet – Page 4

Réécriture du premier jet - Page 4

Les commentaires suivent les autres : il fallait ajouter quelques descriptions et je voulais encore que la position de Damian soit plus précise.

Le deuxième jet

Le 11 juin 2016, j’ai rouvert mon document Scrivener et j’ai appliqué les corrections, en plus d’avoir réécrit globalement le texte.

Je me suis laissé une petite note (je m’en laisse toujours pour laisser des traces de ma réflexion) :

Notes du 2e jet

Donc au lieu d’avoir des descriptions floues, j’ai choisi de rendre la menace floue. J’ai enlevé les bruits d’explosion suspects, entre autres (c’était censé être des coups de canon dans la pièce de théâtre). J’ai choisi de garder le sentiment de panique de Damian.

J’ai aussi donné « 2 étoiles sur 5 » comme évaluation à ce passage (les petits astérisques sous 12 juin). J’avais pas le sentiment que ce texte s’approchait de sa version finale.

Voici le fruit de cette première réécriture :

Page 1/2 du 2e jet

Page 2/2 du 2e jet

Déjà beaucoup plus court que le premier (ça m’a pris juste 2 captures d’écran au lieu de 3).

À mes yeux, la phrase « Aucun garde ne vint » suffisait amplement à remplacer toute la page que j’avais supprimée. On savait maintenant que Damian faisait une escalade périlleuse, et qu’il n’était pas censé se trouver là.

La deuxième révision au stylo

Ce manuscrit, je l’ai imprimé le 22 septembre 2016. Et cette fois, je n’ai rien mis au verso des pages.

Deuxième jet – Page 1

Réécriture du deuxième jet - Page 1

À cette étape, j’ai recherché plus de précision. J’avais fait beaucoup de suppressions, et maintenant je devais faire les ajouts requis pour qu’on « voie » bien la scène.

Je me suis laissé un commentaire général pour l’entièreté du manuscrit qui dit : « Tenter des phrases longues. Tenter des adjectifs. » C’est qu’à mon passage dans la sphère universitaire, les adjectifs et les adverbes, on en faisait vraiment un cas. Tellement que j’ai pris le réflexe de les supprimer dès que je les écris. (Bon, je vois qu’il y en a là-haut, mais dans le reste du livre, ils sont assez rares.)

La vérité, c’est que les adjectifs, ils sont parfois très utiles.

Pour ces 3 premières pages, j’avais en outre l’impression qu’il fallait que j’ajoute un peu de lyrisme au texte. Damian trippe sur le théâtre, et il fallait que ça se sente dans le style et dans le point de vue. Pour le moment, cette impression n’était pas là.

Deuxième jet – Page 2

Réécriture du deuxième jet - Page 2

Ici, je me suis rendu compte que j’avais un problème. Damian était âgé d’environ 10 ans. Il ne pouvait pas se décrire comme un soldat qui implorait son ennemi. Ça sonnait faux. Mais d’un autre côté, c’était un grand passionné de théâtre, et il aurait très bien pu voir une scène similaire sur les planches d’un théâtre amateur.

Et je savais que ce serait un problème du côté du lyrisme. En enrichissant le texte dans la 3e version, on sentirait davantage l’émotion, oui, mais on perdrait la « voix » du gamin. J’ai soulevé ce problème à la dernière ligne, quand on dit « soleil vespéral ». Un enfant de 10 ans ne dit pas ce genre de chose.

Sauf que Damian était beaucoup plus cultivé que la plupart des enfants de son âge. Donc, est-ce que ça passait? Ou était-ce le Damian de 17 ans qui racontait son enfance avec distance? Cassage de tête en vue.

Quand j’écris « Vérifier T », ça veut dire « Vérifier la transition entre les deux paragraphes », parce que ça coulait pas bien.

Deuxième jet – Page 3

Réécriture du deuxième jet - Page 3

Le grand changement dans cette page consistait à mettre la description du théâtre (musiciens, scènes et acteurs) beaucoup plus tôt. Dès que Damian arrivait en haut, en fait. Parce que c’était un peu bizarre de retarder ce bloc de texte : en risquant sa vie, Damian voulait voir la scène. Pas le reste.

Le troisième jet

Au début du mois de novembre, je me suis attaqué à ma deuxième réécriture du roman (et donc mon troisième jet).

Comme je le disais, j’ai suivi plusieurs recommandation générales telles que :

  • Faire sentir davantage le point de vue de Damian dans les descriptions
  • Prioriser les suppressions (mon manuscrit était trop long)
  • Tenter des adjectifs
  • Tenter des phrases longues
  • Décrire les objets sous d’autres angles

Voici le résultat :

Partie 1/3 du troisième jet

Partie 2/3 du troisième jet

Partie 3/3 du troisième jet

Alors, voilà où j’en suis. J’ai ajouté beaucoup de style pour faire ressortir l’excitation que Damian ressent face au théâtre. Il me reste à déterminer si le vocabulaire et les figures de style plus complexes sont appropriées pour le point de vue d’un enfant de 10 ans. Une troisième correction au stylo m’en révèlera probablement davantage là-dessus.

Mon petit doigt me dit que beaucoup de suppressions m’attendent (et j’en ai déjà fait au moment de relire ce billet avant publication… ça commence bien).

En conclusion

Voilà qui fait le tour des grandes lignes de ma démarche. Et n’oubliez pas qu’il s’agit de MON processus de réécriture : votre méthode pourrait être totalement différente et n’en serait pas moins valable. Je vous ai seulement montré un exemple, libre à vous de vous en inspirer ou non. Je ne possède pas la science infuse. À chacun sa façon de travailler!

Vous voulez apprendre mes meilleurs trucs du métier?

Pour faciliter votre cheminement en tant qu'auteur, lisez mon livre Comment écrire plus. Il contient des trucs pour économiser du temps, des méthodes de travail éprouvées, de même que des suggestions de logiciels qui augmenteront votre efficacité durant la réalisation de votre roman, à toutes les étapes de création. Cliquez ici pour le lire dès aujourd'hui!

Nourrir la créativité : de nouveaux objectifs à définir

L’année 2016 a probablement été l’une de mes meilleures depuis que j’ai commencé l’aventure de l’écriture. J’ai deux projets stimulants sur la table, les ventes se portent bien et le nombre d’abonnés à mon infolettre ne cesse de croître.

Je ne suis pas à plaindre.

Et pourtant…

Depuis quelques mois, quand je m’assois devant mon ordinateur, il me semble que les mots ne viennent pas aussi naturellement qu’avant. Ce n’est pas le syndrome de la page blanche : j’ai des idées à la tonne, ça n’a jamais été un problème. Seulement, on dirait que j’éprouve plus de difficulté qu’avant à les exprimer de façon originale.

Nourrir la créativité : de nouveaux objectifs à définirComme si mon jus créatif s’était épuisé.

Même pour écrire ce billet, il me semble que ça grince dans ma tête. Mes engrenages sont rouillés.

Ça s’expliquerait. Depuis 2012, je passe la majeure partie de mon temps à écrire. J’écris le jour (et je fais parfois des contrats de rédaction), et le soir, je prépare le repas, je fais la routine du dodo et je finis la journée devant un livre ou un show de télévision.

J’ai toujours considéré que l’écriture était une façon de raconter notre vision du monde et de la société. Or, depuis des années, ma vision du monde ne se limite à peu près qu’au périmètre de mon bureau et de ma maison.

Si je fais sortir des histoires, en échange, quelque chose doit entrer. Et je ne crois pas que juste de dire : « Lis plus de livres » va régler mon problème. Je lis entre 60 et 100 livres par année. Je pense que c’est assez, et je ne voudrais pas me mettre de la pression pour en lire davantage.

Je crois que, ce qu’il me manque, ce sont des expériences concrètes. Quelque chose d’excitant, qui me ferait sortir de ma zone de confort, et qui me permettrait de raconter des histoires à mon retour à la vie normale. There and back again, genre.

J’ai récemment lu deux livres qui m’ont mené à ce constat : The Happiness of Pursuit de Chris Guillebeau, qui parle de grandes quêtes abordées par des gens ordinaires, et Level Up Your Life de Steve Kamb, où l’auteur utilise la métaphore de la « gamification » pour trouver des moyens de vivre de nouvelles expériences et de se remettre en santé. Steve Kamb semble avoir passé par le même cheminement intellectuel que moi : après avoir passé des heures et des heures devant un écran d’ordinateur, il a voulu « sortir » et faire autre chose de sa vie.

Je ne dis pas que je veux lâcher le métier d’écrivain. J’adore ça, et je sais pertinemment que la seule manière d’achever un livre est de se réserver du temps « cul sur chaise ». Mais je crois qu’il est urgent, pour moi, de trouver de nouvelles façons de nourrir ma créativité. Que ce soit en voyageant, en participant à des trucs, ou je-ne-sais-pas-quoi. Ma réflexion s’amorce à peine là-dessus.

Un autre élément déclencheur de cette remise en question a été la lecture des billets Carnet de Rome de l’auteure Audrey Wilhelmy. Elle est partie le 28 septembre dernier pour une résidence d’écriture à Rome, et j’adore les histoires qu’elle publie par rapport à son séjour, aux difficultés qu’elle rencontre, et j’aime particulièrement les photos qu’elle met sur Instagram.

Ça m’a rendu… comment dire… un peu jaloux? Mais attention : Audrey mérite absolument cette résidence, je ne suis pas en train de contester sa place. Pas du tout.

C’est qu’en réalité, des appels de candidatures pour des résidences d’écriture comme celle d’Audrey, j’en ai vu passer il y a quelque temps. J’aurais pu y participer. Sauf qu’au lieu de soumettre des demandes, je me suis répété mes défaites habituelles :

  • je serais sûrement incapable de voyager seul
  • le jury ne choisirait jamais un auteur comme moi
  • il faudrait que je m’achète un portable; j’ai pas de portable
  • il faut que je m’occupe de ma famille : partir un mois serait inconcevable

Et pourtant, j’en ai parlé à Mireille dernièrement, et elle serait prête à tenir la maison pendant mon absence si jamais j’obtenais ce genre de résidence. Je suis mentor auprès de jeunes auteurs et j’ai déjà frôlé des prix littéraires de jury; il faut croire que je suis pas si pire. Je pourrais m’acheter un portable : ça n’a pas besoin d’être un MacBook dernier cri. Et je pourrais me botter le cul pour voyager seul. D’autres le font.

Je voudrais cesser d’avoir des défaites. Et prendre des risques. Passer à l’action.

Suis-je fou de penser ça? Ou est-ce juste une angoisse de Nord-Américain mâle qui a vécu la majeure partie de sa vie dans le privilège?

Je voudrais me définir de nouveaux objectifs pour les prochaines années. Et pas juste des trucs liés à l’écriture. « Écrire et publier un livre », je suis passé 10 fois par là. J’ai besoin de sortir de ma zone de confort, de vivre quelque chose de différent.

Je me sens prêt pour l’étape suivante, on dirait. Mais encore faut-il que je sache en quoi elle consiste.

Image : Pixabay.com

Je serai au Salon du livre de l’Estrie à partir de demain

Comme chaque année, je serai au Salon du livre de l’Estrie à partir de demain.

Voici mes heures de signatures pour Bienvenue à Spamville, au kiosque de Porte-bonheur :

  • Vendredi : 18h à 20h

Et mes heures pour Alégracia : l’intégrale + La nouvelle hantise, au kiosque des Six Brumes :

  • Vendredi : 13h à 16h
  • Samedi : 9h30 à 11h30 / 12h30 à 14h / 15 h à 17h30
  • Dimanche : 9h à 12h / 13h à 15h

En fait, je serai toujours un peu autour du kiosque des Six Brumes les samedi et dimanche, étant donné que j’en serai officiellement le gardien.

Comme l’année dernière, j’ai un objectif « zéro resto » pour ce salon, question de couper les coûts. Je vais essayer de faire une meilleure planification cette année. En 2015, j’avais genre oublié de m’apporter assez de bouffe pour me nourrir le dimanche. Bravo champion. Il a fallu que je me rabatte sur les collations offertes par le salon.

Au moins, j’avais documenté ma liste d’épicerie avant de partir. Je vais pouvoir m’en inspirer aujourd’hui. Et comme je ne bois plus de café, ça me fera ça de moins à prévoir.

MISE À JOUR

La liste de la bouffe que j’apporte, pour référence future (pas de jugements svp) :

  • 2 sacs de pain
  • oeufs pour sandwichs
  • beurre d’arachide
  • 2 paquets de 6 V8
  • 2 cannes de thon
  • 2 cannes de Paris pâté (j’ai dit, pas de jugements)
  • jus de pomme
  • Pop-tarts (une tradition, j’en mange jamais en-dehors des salons du livre)
  • pommes
  • 1 soupe Gattuso
  • 3 feuilles de laitue
  • 2 tranches de Singles
  • 1 sac de chips
  • 4 yogourts

Faites-vous-en pas. Je mange pas ça dans une semaine ordinaire.

Annulation de ma participation au Salon du livre de Rimouski

J’ai annoncé dans ma dernière infolettre que je signerais au prochain Salon du livre de Rimouski. Malheureusement, je dois annuler ma présence à cet évènement, pour des raisons hors de mon contrôle. Vous m’en voyez sincèrement désolé.

Cela n’affecte en rien ma venue au Salon du livre de l’Estrie, auquel je participerai du 14 au 16 octobre, tel qu’annoncé.

Merci beaucoup!

Mon futur restaurant sans euphémismes

Aujourd’hui, j’ai retrouvé dans mes vieux « brouillons » de WordPress un billet dont j’avais commencé la rédaction en 2010 (ça fait 6 ans!), et que je n’avais jamais terminé. Je crois juste l’avoir oublié là, en fait. Honte à moi.

C’était une sorte de blague que j’avais rédigée à temps perdu (sûrement pas pour procrastiner pendant que j’écrivais Roman-réalité… *hum*) J’ai trouvé ça intéressant de la relire, même si le genre d’humour était un peu puéril. Ça m’a rappelé l’importance des choix de mots dans n’importe quel travail écrit.

Je vous offre donc ce billet, avec un peu de retard…

J’ai toujours rêvé de m’ouvrir un restaurant où le menu dirait les « vraies affaires », sans fla-fla ni fioritures et, surtout, sans euphémismes.

Comparons le menu d’un sublime restaurant cinq étoiles avec ce qu’on retrouverait dans MON établissement, voulez-vous?

Restaurant chic

Caviar, thon et huître

 

***

Duo de foie gras d’oie

Purée de pomme et dés de cidre de glace

 

***

Bisque de homard

Effiloché de crabe des neiges à l’estragon

Mousse de topinambour

***

Pétoncles des Îles de la Madeleine

Tapenade d’olive verte

Purée de courge

***

Pigeonneau safrané

Poêlée de crosne du japon

Jus corsé à la truffe

***

Fromages fins du Québec

Fruits séchés, noix et miel

***

Café, thé ou infusion

Mon restaurant

Oeufs de poisson arrachés à leur mère à partir des entrailles, petit morceau de poisson mort et mollusques fraîchement tués

***

Organes digestifs d’oiseaux cirrhotiques

Patates effouarées avec jus de pomme passé date mais socialement accepté

***

Crustacé rouge mort et déchiqueté

Un autre crustacé déchiqueté

Racines déchiquetés, avec bulles d’air

***

Entrailles de coquillages

Olives effouarées

Courges effouarées

***

Rat de ville

Patates d’Asie potentiellement flatulentes

Liquide qui goute fort

***

Lait caillé socialement accepté

Fruits ratatinés, noix et bave d’insecte

***

Eau sale faite à partir de feuilles mortes ou de grains cheaps

Bon appétit!