Nouvelle étape franchie dans la révision du roman Les vieilles rancunes

Ce billet fait suite à deux autres articles respectivement intitulés Imprimer son manuscrit 3 mois plus tôt et Les vieilles rancunes : première révision papier terminée.

Je racontais là-dedans que j’essayais d’aborder mon premier jet de roman d’une nouvelle manière. Auparavant, j’écrivais la première version de mon histoire lentement mais sûrement, de façon non linéaire. Par exemple, je rédigeais un chapitre, je revenais dessus, je commençais le deuxième, je repassais sur le premier, j’ajoutais quelques détails au deuxième, et ainsi de suite.

Nouvelle étape franchie dans la révision du roman Les vieilles rancunesUne fois le premier jet terminé — et révisé maintes fois —, je l’imprimais et le corrigeais au stylo rouge.

Pour Les vieilles rancunes, je voulais essayer une nouvelle méthode. Genre, écrire le premier jet d’une traite sans jamais revenir en arrière, imprimer cette version, et la barbouiller tou de suite.

Pourquoi?

Je me disais que c’était une façon « intelligente » de travailler. Que ça me ferait économiser du temps.

Après tout, en corrigeant au stylo immédiatement après le premier jet, si je décidais d’éliminer des pages ou des chapitres entiers, tant mieux : je n’aurais pas perdu des heures à réécrire ces passages inutilement. Ç’aurait été juste de la matière brute jetée aux poubelles.

J’ai aussi écouté des témoignages d’auteurs qui vantaient cette technique d’écriture : ils disaient qu’en produisant le premier jet à vive allure, ça leur permettait de se rapprocher de leur « véritable voix ».

Ben vous savez quoi?

Ça marche pas pantoute.

Pas pour moi, en tout cas.

* * *

J’ai imprimé mon premier jet le 2 mai 2016. Aujourd’hui, nous sommes le 22 septembre 2016. Je viens de finir d’intégrer à mon roman les corrections que j’avais faites au stylo. J’ai passé tout l’été là-dessus. Ça a été une horrible expérience.

D’abord, je n’ai pas eu l’impression DU TOUT de me rapprocher de ma « véritable voix ». Mon style, je le développe habituellement dans la réécriture (il n’y en avait pas). Le premier jet devant lequel je me suis retrouvé était sec, sec, sec. Tellement que j’en ai eu mal à l’âme. Tellement que j’ai fini par douter de moi-même.

Un squelette sans viande.

Si normalement je passe 1 mois devant ma copie papier, cette fois, ça m’a pris 4 mois et demi pour en venir à bout.

Pour ce livre, j’avais un objectif de 40 000 mots. J’avais terminé mon premier jet à 35 000, pour me laisser du « lousse ». Eh bien, après cette réécriture estivale, me voilà rendu à 48 000. C’est une augmentation de 33 %. Et ce, même après avoir supprimé 2 chapitres presque au complet. Je niaise pas.

Il fallait que j’étoffe mes descriptions, mes dialogues et que j’améliore mes ambiances. Ça demande de l’espace.

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Qu’est-ce qu’on fait, maintenant?

On recommence.

Je viens d’imprimer la deuxième version de mon livre. Je vais la laisser reposer 2 semaines, et après, je reviendrai dessus, armé de mon stylo.

Si je me rends compte qu’à cette étape l’histoire est vraiment exceptionnelle, je reviendrai peut-être sur mes paroles, et je dirai que cette technique en vaut la peine. Mais ça me surprendrait. Il a fallu que je travaille comme un fou pour rendre mon texte « potable », et maintenant, le vrai polissage va commencer.

Ça sera sûrement plus le fun qu’à l’étape précédente.

On s’en reparle.

Autoédition vs Édition à compte d’auteur vs Édition traditionnelle

J’en suis rendu à cette étape, où je reçois tellement de courriels sur le même sujet qu’il me semble approprié d’écrire un billet là-dessus.

Quelle est la différence entre l’autoédition, l’édition à compte d’auteur et l’édition traditionnelle? Et lequel de ces canaux serait le meilleur pour vous?

Autoédition, édition à compte d’auteur ou édition traditionnelle. Que choisir?Souvent, ces termes ne sont même pas connus par les auteurs qui me joignent. La plupart d’entre eux me racontent leur situation (devenue typique) : ils ont soumis un manuscrit à un éditeur, l’éditeur exige une somme d’argent importante et ils se demandent s’ils doivent payer le montant. J’explique alors qu’il s’agit d’édition à compte d’auteur. Et qu’il vaut mieux se tenir loin de ça.

À l’avenir, au lieu redire la même chose ad vitam aeternam, je vais donner un lien vers ce billet. Plus simple, plus rapide. Comme le Côté Obscur.

Voici donc en quoi consistent ces trois grands canaux de publication, et quels sont les avantages et inconvénients liés à chacun.

L’édition traditionnelle

Manuscrits littéraires pour édition traditionnelleC’est la norme dans l’industrie du livre. Vous soumettez votre manuscrit à un éditeur et ce dernier décide s’il publie ou non votre ouvrage. S’il accepte de le publier, il vous fait signer un contrat d’édition (une licence ou une cession), grâce auquel il s’approprie une partie de vos droits de publication et d’adaptation, pour une durée déterminée. L’éditeur s’engage alors à prendre en charge les frais liés à la production de votre livre, comme la direction littéraire, la révision, le graphisme de couverture, la mise en page, l’impression et le marketing. Bref, il s’occupe de tout.

En revanche, vous recevez une redevance pour chaque vente, qui varie entre 5 et 15 % du prix de détail suggéré. Vous pouvez aussi obtenir une avance à la signature du contrat, ce qui est plutôt rare dans le monde francophone. Comptez-vous chanceux si on vous en offre un.

L’édition traditionnelle a tendance à préférer le format papier sur le format numérique. Donc, si vous accordez plus d’importance aux livres conçus avec des cadavres d’arbres, il est plus avisé d’emprunter cette voie.

Avantages de l’édition traditionnelle

  • L’édition traditionnelle a un certain prestige : Pour qu’un manuscrit soit publié dans une maison d’édition traditionnelle, il faut normalement qu’il ait « survécu » à un rigoureux processus de sélection. L’ANEL prétend qu’environ 3% des manuscrits soumis aux maisons d’édition se retrouvent un jour sur les tablettes des librairies. On peut donc insinuer que les histoires qui traversent la ligne d’arrivée font partie de la crème de la crème. Et on vous considérera peut-être comme un « vrai » écrivain uniquement si vous entrez chez un éditeur reconnu.
  • L’édition traditionnelle permet à un écrivain d’atteindre les ligues professionnelles : Pour être admissibles à la plupart des programmes de subventions ou de mentorat, ou même pour espérer remporter un quelconque prix littéraire, vous devez normalement avoir publié chez un éditeur professionnel reconnu.
  • L’édition traditionnelle ne comporte aucun risque financier pour l’auteur : Car ce risque, c’est l’éditeur qui l’assume. Si votre livre ne vendait pas, vous seriez triste, certes, mais vous ne sortirez pas de cette expérience endetté jusqu’au cou.
  • L’édition traditionnelle permet à l’auteur d’avoir une présence en librairie : L’éditeur a généralement un contrat avec un distributeur qui s’occupera de placer vos livres en librairie. Pour le format papier, dans le monde francophone, les librairies sont encore la vitrine par excellence. Sans elles, n’espérez pas atteindre votre lectorat. (Pour le numérique, par contre, il y a d’autres options.)

Inconvénients de l’édition traditionnelle

  • Les livres n’ont généralement pas une très longue vie : Chaque saison littéraire, de nombreuses nouveautés se bousculent aux portes des librairies, et les vieux stocks doivent partir. Si un livre de la saison passée ne s’est pas particulièrement démarqué en termes de ventes, il sera tassé pour faire de la place au nouveau Bernard Werber ou Marc Levy. Tant pis pour vous. On estime en général que la vie d’un livre en librairie dépasse rarement 3 mois. C’est particulièrement frustrant en sachant que les éditeurs demandent souvent des droits de publication pour 10 ou 20 ans. Ou même parfois pour la vie.
  • Les redevances sont dérisoires : Si vous ne défrayez aucun coût pour faire éditer votre livre, en revanche, vos redevances seront minuscules. Un écrivain fait généralement 10 % sur le prix de détail d’un ouvrage au format papier. Rien pour se rendre riche, ou même pour rembourser les dépenses encourues par des évènements littéraires comme les salons du livre.
  • La qualité du travail n’est pas garantie : La plupart des éditeurs font de petits bijoux à répétition. On les adore. Cependant, il faut admettre qu’une minorité de maisons d’édition priorisent la quantité au détriment de la qualité, que ce soit par amour du gain pécuniaire ou simplement par grossière négligence. Ne soyez pas un pion dans leur jeu. En signant un contrat d’édition, gardez votre esprit critique. Choisissez judicieusement à qui vous donnerez 90 % de vos redevances, et vos droits pendant des décennies.

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L’édition à compte d’auteur

Carte de créditAvec ce type d’édition, le fardeau financier revient à l’écrivain, et non à l’éditeur. Donc, une maison d’édition à compte d’auteur qui voudrait publier votre livre vous dirait : « J’accepte d’imprimer ton livre, buddy, mais en échange, tu me donnes 5000 $ ou tu m’achètes 500 copies dès le jour de publication. Deal? »

En gros, l’édition à compte d’auteur, c’est un peu comme l’édition traditionnelle, mais avec davantage de risques et d’inconvénients, et sans bénéfices supplémentaires.

Cool, non?

Avantages de l’édition à compte d’auteur

  • L’édition à compte d’auteur peut répondre à un besoin très précis : Admettons que votre arrière-grand-mère venait de décéder, et que sa vie avait été fabuleuse. Vous décidez d’écrire sa biographie dans l’unique but de la distribuer parmi les membres de votre famille et dans votre village. L’édition à compte d’auteur vous permettrait de réaliser ce projet moyennant certains frais.
  • L’édition à compte d’auteur est une solution de dernier recours pour les auteurs refusés partout : Comme les éditeurs à compte d’auteur font un profit quasiment assuré sur les publications qu’elles produisent, ils ne seront pas du genre à refuser les manuscrits qui passent chez eux. Si votre unique objectif était de voir une copie « imprimée » de votre livre avant de mourir, ça pourrait être une solution. Mais désirez-vous vraiment publier un bouquin dont personne ne veut?

Inconvénients de l’édition à compte d’auteur

  • Ça coûte cher : Vous absorberez une partie des frais liés à l’édition, ou même 100 % des frais. Et ne croyez pas que les ventes de livres couvriront facilement ce montant, parce que… (voir suivant)
  • L’auteur a le fardeau de vendre ses propres livres : Rares sont les éditeurs à compte d’auteur qui ont des contrats avec des distributeurs. Leurs livres n’atteignent donc jamais ou presque les tablettes de librairie. En général, c’est vous qui serez responsable de vendre vos romans (à vos amis, votre famille ou votre chat.)
  • Les livres peuvent être d’une qualité très médiocre : L’éditeur, qui n’encourt aucun risque sur le plan financier, n’a pas vraiment « besoin » de produire un livre magnifique qui enchantera les lecteurs et les critiques. Et tant que vous accepterez d’ouvrir votre portefeuille, vous n’aurez probablement pas à affronter le jugement d’un comité de lecture ou d’un directeur littéraire. Rien ne vous obligera à écrire une oeuvre renversante. Et votre histoire sera publiée même si elle est mauvaise. Ça pourrait être catastrophique pour votre réputation.

L’autoédition

AutoéditionL’auteur qui veut s’autoéditer a (idéalement) un esprit entrepreneurial. En choisissant cette option, vous serez responsable de toutes les tâches qui seraient normalement assumées par un éditeur traditionnel, comme la révision, la direction littéraire, la mise en page, le design graphique, la distribution, la diffusion et le marketing. Vous accomplirez certaines de ces tâches et en confierez d’autres à des pigistes, que vous sélectionnerez et payerez. Bref, en choisissant l’autoédition, le « boss », c’est vous.

Contrairement à l’édition traditionnelle, l’autoédition offre généralement des options plus intéressantes pour le livre numérique. Vous devez aimer ce format, et croire en celui-ci, avant de vous lancer là-dedans.

Avantages de l’autoédition

  • Les redevances sont très intéressantes : Les livres numériques publiés directement sur des plateformes comme Amazon, Kobo, iBooks ou Google Play rapportent entre 35 % et 70 % de redevances à l’auteur (contrairement à 10 % chez un éditeur traditionnel). Ainsi, en vendant un livre numérique à 4,99 $ en autoédition, vous gagnerez environ 3,50 $. C’est l’équivalent du revenu sur un livre à 35 $ en édition traditionnelle.
  • L’auteur est entièrement responsable de son produit : C’est un avantage pour les auteurs-entrepreneurs ayant une vision précise et voulant contrôler leur produit de A à Z. C’est un désavantage si vous êtes anxieux et incertain.
  • Vous gardez 100 % de vos droits : En vous autoéditant, vous ne signez aucun contrat d’exclusivité avec quiconque (sauf si vous adhérez à KDP Select, mais c’est une autre histoire). Ainsi, si votre oeuvre connaissait un certain succès, vous pourriez encore recevoir des offres de la part des maisons d’édition et signer ce qui vous semble intéressant. Vous n’aurez les mains menottées d’aucune façon : si vous voulez donner votre livre, vous le pouvez. Si vous voulez changer le prix ou la page couverture, libre à vous.
  • Vous profitez de la flexibilité du numérique : Avec ce format, il est beaucoup plus facile d’atteindre le marché international. Vous n’aurez jamais besoin de faire imprimer vos livres ni de les expédier ou de les entreposer. Et si jamais un lecteur trouvait une coquille dans votre bouquin, ce ne serait pas la fin du monde : vous pourrez la corrigez et téléverser une nouvelle copie sur les plateformes de vente. Et ça finirait là.

Inconvénients de l’autoédition

  • La mauvaise réputation des autoédités vous collera au cul : On ne se dira aucun mensonge : si plusieurs écrivains autoédités ont une démarche sérieuse, un grand nombre choisissent cette voie uniquement parce que leur manuscrit a été refusé partout. Pensez-y. Ce marché est ouvert à tous. En numérique, n’importe qui peut publier n’importe quoi. Et c’est souvent ce qui arrive. Ce marché dégouline d’amateurisme, tant dans l’écriture elle-même que dans la présentation visuelle des livres. On « juge » beaucoup d’autoédités, et avec raison. On vous « jugera » aussi, avant même qu’on ait ouvert votre livre.
  • L’autoédition demande énormément de travail : Si vous êtes un « artiste pur » et que votre ambition est d’écrire, et de seulement écrire, ne choisissez pas l’autoédition. Les auteurs qui s’autoéditent doivent s’acquitter de dizaines de tâches connexes à l’écriture, comme le graphisme, le marketing et la gestion de personnel. Le côté « business » a de l’importance pour l’auteur autoédité, tandis qu’en édition traditionnelle, la « business », c’est la maison d’édition.
  • Ça coûte cher : Mais pas autant que l’édition à compte d’auteur, car aujourd’hui, les autoédités choisissent rarement de mettre leurs efforts sur le livre papier. On enlève donc les frais d’impression dans le calcul de la facture. Il reste cependant les honoraires du réviseur, du directeur littéraire et du graphiste. Et si vous voulez remplir 100 % de ces rôles par vous-même, gare à vous : n’est pas graphiste qui veut. Quant à la révision linguistique et à la direction littéraire, ces tâches demandent d’avoir une bonne distance avec le texte original. Mieux vaut les confier à une tierce personne.

En bref

Voilà qui résumait les trois options disponibles.

Si vous êtes toujours indécis, voici mes recommandations personnelles :

  • Choisissez l’édition traditionnelle dans la plupart des cas, surtout si vous n’avez pas beaucoup d’expérience dans le milieu littéraire. C’est encore la solution idéale pour la majorité des écrivains. Elle vous permettra d’avoir un accompagnement professionnel à chaque étape du processus de publication. Oui, il est difficile d’entrer dans ce milieu, mais dites-vous que si on refuse votre manuscrit à répétition, il y a sûrement une raison. Retravaillez votre texte et soumettez-le à nouveau. Ou mettez votre histoire à la poubelle et recommencez-en une autre. La persévérance, c’est une qualité essentielle dans ce métier.
  • Choisissez l’autoédition si vous êtes absolument convaincu que cette voie vous offrira plus d’avantages qu’avec l’édition traditionnelle. Et que les tâches connexes comme le marketing et le graphisme vous passionnent. Et allez là-dedans seulement si vous voyez du potentiel dans le livre numérique.
  • Choisissez l’édition à compte d’auteur si vous avez un projet précis, à petite échelle, qui n’a pas nécessairement besoin de s’insérer dans le « marché du livre ».

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Images : Pixabay.com

Pourquoi mes livres sont de retour sur Google Play

Quand je me suis lancé comme « indépendant », j’ai placé mes livres principalement sur 4 plateformes : Kobo, iBooks, Amazon et Google Play. Chacune a sa propre interface pour les auteurs, et chacune a sa façon de faire.

Si quelque chose fonctionne sur Kobo, ça ne voudra pas dire que ça fonctionnera aussi sur iBooks, et vice versa.

Pourquoi mes livres sont de retour sur Google PlayKobo, avec sa plateforme Kobo Writing Life, est de loin celle qui est la plus facile d’utilisation. Et c’est ce que la plupart des indés vous diront. On sent que Kobo s’intéresse vraiment aux auteurs et à leur manière de travailler. L’interface est intuitive, les informations à entrer sont minimales. Bref, c’est facile d’y placer un livre et de faire le suivi de ses ventes.

Avec Amazon, ça se corse un peu. Et iBooks est un enfer sur terre : plusieurs indés n’osent même pas mettre le pied là-dedans. Le logiciel qu’il faut obligatoirement utiliser, iTunes Producer, est une catastrophe.

Pour Google Play, c’est pas si pire. Pour chaque livre, on doit entrer une TONNE d’informations, mais on survit généralement au processus. Cette plateforme est très intéressante pour les écrivains, car aujourd’hui, une large part du marché des téléphones intelligent est dominé par Android, et le Play Store est l’endroit par défaut pour acheter des applications et des livres dans ce système d’exploitation.

Google Play permet aussi d’atteindre des marchés plus difficiles d’accès, comme l’Afrique francophone.

Mais avec Google Play, on a un maudit problème. C’est que le système peut décider, du jour au lendemain, d’appliquer un rabais sur nos titres de façon totalement arbitraire, sans nous avertir. Genre demain, il peut choisir de vendre notre roman à moitié prix. (Et bien sûr, on ferait ainsi la moitié des redevances.)

Si ça se passait uniquement sur Google Play, les conséquences seraient minimales. Le « hic! » est qu’Amazon et Kobo ont des politiques de « price matching » qui font en sorte que si un livre est à rabais ailleurs, ils vont eux-mêmes l’offrir à leur clientèle au même prix. Donc, si ton livre est à 50 % de rabais sur Google Play, il va l’être assez rapidement sur Kobo et Amazon aussi. C’est comme une contagion. Bonne chance pour rétablir le prix de base par la suite!

Ce que bon nombre d’auteurs font pour contrer cette manie, c’est de vendre leurs livres sur Google Play au double du prix. S’il y avait « seulement » un rabais de 25 %, ben, Amazon et Kobo seraient bien stupides d’égaler le nouveau prix à la hausse. La plupart des écrivains vont par contre carrément éviter la plateforme, comme je l’ai fait durant les 12 derniers mois.

Mais j’ai décidé de réessayer. Parce que sur Google Play, ça vend. Et le lectorat africain – un marché que j’essaie vraiment d’atteindre – est présent là-dessus.

Autrefois, il y avait un « rabais » de 25 % qui était collé à mon guide sur le manuscrit, sur Google Play, et ça m’avait convaincu d’abandonner la plateforme en hurlant. Ce rabais est toujours actif aujourd’hui, et comme le livre est vendu 2,99 $ partout, je l’offre à 3,99 $ sur GP. Le rabais permanent fait en sorte qu’il est réduit à 3,03 $. Une sorte de « hack ».

Ça m’énerve, et ça va m’obliger à surveiller le prix de façon constante.

J’ai aussi placé Les derniers jours, La nouvelle hantise et Coincée dans la gorge sur GP. Je n’ai pas mis Sintara et le Scarabée de Mechæom, par contre, comme les autres livres d’Alégracia ne s’y trouvent pas. Ça aurait été chien pour les lecteurs qui auraient acheté ce « tome 4 » en premier.

On verra bien ce que ça donnera…

Merci aux lecteurs qui sont passés le 12 août!

Le 12 août dernier, j’étais en séance de signatures à l’épicerie Mathieu-Dulac de Saint-Odilon. J’organisais l’évènement dans le cadre de la journée intitulée Le 12 août, j’achète un livre québécois.

Émanuelle (la propriétaire) m’avait installé près de l’entrée, à côté des barres de chocolat, et elle m’avait même fourni une chaise berçante, qui n’a pas manqué de susciter des réactions telles que : « T’es ben un Bellavance, toi! T’apportes ta chaise berçante pour signer des livres! » (Il paraît que dans notre famille, on aime ça, se bercer. Je confirme. Je confirme…)

Vous étiez des dizaines à être venus me dire bonjour et à vous informer – avec un vif intérêt – sur ce que j’avais concocté après Alégracia. Car si les lancements d’Alégracia ont tous été tenus à Saint-Odilon, ceux de mes autres livres se sont déroulés à Québec, et ainsi certains lecteurs avaient perdu de vue mes activités.

Ça a été vraiment touchant de voir qu’autant de monde s’intéressait encore à mes péripéties dans le monde littéraire, 10 ans après ma première publication.

Table de signatures à l'épicerie
Ma table de dédicaces.

Et beaucoup de livres ont trouvé preneur! Pour moi, c’est hyper motivant de savoir que mes romans recommençaient à circuler dans mon village natal. Après tout, c’est là que tout a commencé.

Les romans ayant suscité le plus d’intérêt ont été La nouvelle hantise, suivi de près par Roman-réalité, de façon fort inattendue (et tant mieux!)

Bref, ça a été un vif succès.

Merci d’abord à la Municipalité d’avoir promu l’évènement via le panneau électrique du village :

Panneau électrique de Saint-Odilon

Merci également aux lecteurs, et, surtout, merci à Émanuelle Mathieu de m’avoir accueilli dans son épicerie!

Visitez ma nouvelle section « Livres »

Je viens de faire un remaniement majeur de la section Livres sur ce site.

Étant donné que j’écris dans plusieurs genres et dans plusieurs séries, la page était devenue trop compliquée. Et j’ignorais comment classer mes oeuvres.

Par exemple, Bienvenue à Spamville est un peu un extraterrestre dans mon catalogue. J’avais déjà une section « Contemporain / Humour », alors je l’ai mis là-dedans, même en sachant très bien que c’est davantage de la fantasy que du contemporain (mais en premier, c’est un roman d’humour, alors…)

La nouvelle mouture est différente. J’y présente une mosaïque de tous mes livres, classés en ordre de date de publication (du plus récent au plus ancien). À l’aide de boutons, on peut filtrer le contenu et faire disparaître des couvertures. Par exemple, si on clique sur « Alégracia », on n’aura que les tomes de la série Alégracia. Le bouton « Fantasy » inclura également les titres de la série Le fléau de Roc-du-Cap et Bienvenue à Spamville.

Ça permet entre autres aux amateurs de genres précis d’ignorer les parties de mon catalogue qui les intéressent moins.

Nouvelle section Livres

Allez l’essayer en cliquant sur l’aperçu, et dites-moi ce que vous en pensez!

Le 12 août, j’achète un livre québécois… à Saint-Odilon

Pour la troisième fois cette année, on célébrera l’achat local dans le cadre de la journée Le 12 août, j’achète un livre québécois. L’an dernier, plus de 12 000 lecteurs se sont mobilisés pour se procurer le livre d’un auteur de la province.

Cette année, j’ai décidé d’amener l’évènement dans ma Beauce natale.

Je serai ainsi en séance de signatures le vendredi 12 août, de 12h à 17h, à l’Épicerie Mathieu-Dulac de Saint-Odilon-de-Cranbourne.

J’y présenterai une bonne partie de mon catalogue, et j’aurai bien sûr quelques copies d’Alégracia : l’intégrale avec moi.

Venez en grand nombre, que ce soit pour voir les nouveautés ou pour faire signer une « vieille copie » d’un livre en votre possession!

Le 12 août, j'achète un livre québécois

Image : Bach Illustration