La prévente annuelle des Six Brumes, édition 2016

La prévente annuelle des éditions Les Six Brumes a commencé il y a quelques jours, et déjà, l’évènement part en lion.

Cette année, on nous présente quatre nouveautés :

  • Les murmurantes : Un recueil de nouvelles fantastiques basées sur les territoires inquiétants de la Mauricie.
  • Ce qui reste de démons : Un recueil de Daniel Sernine, qui fait suite à Petits démons.
  • Entre deux mondes : Le nouveau livre dans la collection « Sort de ta bulle », par Laetitia Chicoine.
  • La République du Centaure (An II) : La deuxième année du magazine électronique québécois consacré aux littératures de l’imaginaire.

Une autre belle cuvée, croyez-moi. Et je me réjouis de voir que la prévente a suscité un si bel engouement de la part des fans de la maison d’édition! Déjà 4935 $ d’accumulés sur un objectif final de 6000 $ (pour que le projet soit financé en entier).

En fait, cette prévente avait des objectifs initiaux de 3000 $ et de 4000 $ qui ont été vite franchis. En atteignant ces montants, les Six Brumes devaient encore emprunter certaines sommes d’argent pour financer les projets. À 6000 $, ça deviendra  très intéressant pour eux. Zéro dette. Entièrement financé.

De plus, si la prévente atteignait 6000 $, tous les participants qui auront contribué à 100 $ et plus pourront se choisir n’importe quel livre de la maison d’édition à ajouter à leur commande. J’ai l’impression que Les Six Brumes vont atteindre cet objectif, comme il reste encore 33 jours. Donc si vous avez contribué pour 75 $, techniquement, vous pourriez ajouter 25 $ à votre commande pour avoir une chance d’obtenir ce bonus intéressant.

Les murmurantes

J’ai lu les résumés des six nouvelles contenues dans le recueil Les murmurantes, et, je n’ai pas le choix, je dois joindre ma voix à celle de Pierre-Luc Lafrance et avouer avoir eu un coup de coeur pour le duo Mékinac, composé de Raphaëlle B. Adam et de Frédérick Durand.

J’ai eu la chance de côtoyer Raphaëlle B. Adam pour la première fois lors du Salon du livre de l’Estrie. Quelques minutes à discuter avec elle m’ont convaincu du potentiel de cette auteure dynamique, qui a déjà publié dans quelques revues prestigieuses, dont Alibis et Solaris. Son histoire dans Les murmurantes sera le premier texte que je lirai de sa plume. Une histoire de campagne, de retour aux sources et… peut-être de village hanté? Chose sûre : ce sera noir, et j’aime le noir.

Et que dire de Frédérick Durand, sinon que le résumé de son texte m’a collé un immense sourire au visage? Imaginez Saint-Tite, le village du mythique festival western. Imaginez que l’univers des festivaliers se cristallise, faisant apparaître, dans les rues du village, de véritables cowboys mus par une intention précise : s’imposer sur le territoire et prendre la place des vivants. J’adore.

Go, Mékinac!

Pourquoi encourager Les Six Brumes?

J’ai beaucoup d’amour pour Les Six Brumes, et ce, pour plusieurs raison :

  • Ils forment la relève : Beaucoup d’auteurs importants de la SFFQ ont fait leur début chez Les Six Brumes.
  • Ils s’occupent de leurs auteurs : Alors que plusieurs maisons d’édition québécoises sont devenues des « machines à subventions » et ne font pas vivre leurs livres plus de 3 mois, Les Six Brumes s’occupent de leurs livres et de leurs auteurs, à long terme.
  • Ils connectent les gens : Dans les Salons du livre, le kiosque des Six Brumes est bien connu pour accueillir en permanence une bande de joyeux lurons qui « ne diront jamais de niaiseries ». Beaucoup d’amitiés s’y sont tissées.
  • Ils carburent aux coups de coeur : Ils publient peu, mais publient ce qui les intéresse vraiment.

Encouragez-les, ça vaut la peine. Et si ce n’est pas déjà fait, participez à la prévente 2016!

Changement de sujet sur le blogue

Cette année, je m’étais donné comme objectif de parler de ma démarche « technique » d’écriture pendant que je travaillais sur Les vieilles rancunes.

Sauf que, voilà quelques jours, j’ai commencé à rédiger un guide sur ce sujet (c.-à-d. les trucs d’écriture). Alors, chaque fois que je pense à un nouveau truc, je le mets dans mon guide au lieu de rédiger un billet avec…

Ça change mes plans pour le blogue.

M’a ben trouver quelque chose d’autre.

Nouveau projet : un guide de trucs et astuces pour les auteurs

Dans les salons du livre, il arrive que des lecteurs de ce blogue viennent me serrer la main et me remercier pour un truc ou deux qu’ils ont découvert ici, et qui leur a été vachement utile. J’adore ça – sans blague, c’est un des meilleurs cadeaux que vous pouvez me faire. J’aime savoir que mes billets parviennent à vous inspirer. C’est très gratifiant.

Depuis les derniers mois – j’imagine que c’est mon guide sur le manuscrit qui a déclenché l’idée -, les lecteurs me suggèrent de plus en plus de faire une sorte de recueil avec mes « trucs d’écrivain » diffusés sur mon site. J’ai toujours repoussé le projet, en disant que le temps me manquait. Et de plus, qui étais-je pour prétexter avoir une quelconque autorité en la matière, sur un métier qui est, somme toute, très personnel?

Nouveau projet : un guide de trucs et astuces pour les auteursLes idées commençaient néanmoins à germer dans ma tête.

Puis, c’est au Salon du livre de Trois-Rivières que j’ai eu la goutte qui a fait déborder le vase (dans le bon sens du terme). Cette fois, c’était Isabelle Lauzon qui m’a fait la même proposition, en me parlant de mon billet sur les cahiers Canada qu’elle a trouvé très inspirant.

C’est là que j’ai trouvé mon angle, je pense.

J’ai toujours été un maniaque d’efficacité, d’économie de temps. Pour moi, si j’ai pu m’adonner autant à l’écriture durant ma « jeunesse » (je parle ici de l’époque d’Alégracia, 1re édition), c’est en partie parce que j’ai développé des méthodes de travail pour mieux utiliser mon temps avant, pendant et après l’écriture. Et depuis, j’ai continué à expérimenter et à trouver d’autres trucs du même genre.

Souvent, quand je faisais une découverte intéressante, je rédigeais un billet de blogue pour la partager.

Si j’avais à élaborer un guide pour les auteurs, voilà ce que ce serait. Pas un atelier d’écriture ni un essai sur le style, mais plutôt un recueil de trucs pragmatiques, destinés aux écrivains, quelle que soit leur expérience, pour apprendre à travailler plus efficacement avec les brèves heures qui leur sont allouées.

Pour un tel sujet, oui, je me sens compétent.

Ça fait déjà une semaine que je planche sur ce projet, et ça avance très bien.

Pour vous donner une idée générale, vous pouvez considérer ce futur guide comme un best of revu et augmenté de mes billets de blogue les plus pertinents, publiés entre 2007 et 2016. Il va bien sûr y avoir du matériel inédit à travers ça (plus de 50%, selon mon plan initial).

Comme je l’ai mentionné, ce guide ne s’intéressera pas directement au texte, mais davantage à ce qu’on retrouve en périphérie (logiciels, méthodes de prise de note, création d’univers, fiches de personnages, relation avec les bêta lecteurs, etc.) Il s’adressera donc aux auteurs qui auront un minimum d’expérience derrière eux et qui auront soif d’apprendre.

Au départ, je pensais écrire une cinquantaine de chapitres très courts (1 page ou 2 chacun). Cependant, tout indique que je me trompais. Je viens de finir le premier jet d’une partie qui s’intéresse aux logiciels de gestion de tâches, et elle fait 5000 mots à elle seule.

Si ça continue comme ça, ce livre sera un mastodonte 0_0

J’ignore quand il sera terminé, comme le projet est encore jeune. Mais j’ai bien l’intention de lui donner l’amour qu’il mérite.

Je n’ai pas encore trouvé mon titre, à part un vague « Guide de trucs d’écriture », même si ça ne représente pas tout à fait l’essence des conseils qui y seront donnés. Si vous avez des idées, je suis ouvert aux suggestions.

Crédit photo : Ramunas Geciauskas

L’état de la blogosphère (et de ce blogue) en 2016

Ce billet est essentiellement écrit en réponse à celui de Gabrielle Syreeni (et par la bande, à celui d’Isabelle Lauzon). Gabrielle réalisait que l’effervescence de la blogosphère liée à la SFFQ s’éteignait au fil des années. Et je dois avouer avoir fait la même constatation récemment.

C’était l’automne dernier. Je disais à Mireille : « Coudonc! Pus personne commente sur les blogues! » Et on a discuté du phénomène pendant quelques minutes. On en est venus à la conclusion que les gens commentaient encore, mais ils le faisaient ailleurs, soit sur Facebook.

Ça m’a rappelé comment l’internet s’est transformé depuis que j’ai commencé à bloguer en 2007.  Ce site était alors mon seul canal de diffusion. Chaque fois que j’avais quelque chose à exprimer en ligne, que ce soit lié à l’écriture, à ma vie personnelle, à une critique littéraire ou à une réflexion quelconque, ça se passait ici.

Depuis, ça a bien changé.

La multiplication des plateformes de diffusion

Aujourd’hui, de nombreux réseaux sont venus s’ajouter à la blogosphère.

Quand les nouvelles applications arrivent dans le décor, j’aime bien les essayer et voir ce que je peux faire avec. Souvent, je les rejette, parfois, je les adopte.

À mesure que je me suis acoquiné avec de nouveaux outils et plateformes de diffusion, j’avais moins de « nourriture » à donner à mon blogue (imaginez toutes ces applications comme des oisillons dans un nid, avec les becs grands ouverts).

Alors qu’avant, tous mes textes et images passaient par mon blogue, voici où sont destinées mes différentes publications en 2016 (les réseaux sont classés en ordre d’importance sur chaque ligne) :

  • Critique littéraire (extrêmement courte) : Goodreads
  • Vie personnelle : Facebook, Instagram, Infolettre, Blogue, Twitter
  • Vie professionnelle : Blogue, Infolettre, Twitter, Facebook, Instagram
  • Textes longs (peu importe le sujet) : Blogue, Infolettre

On peut donc voir que les textes sur ma vie personnelle ont largement été déplacés vers Facebook, par exemple. Et ça s’explique facilement. Les commentateurs sont maintenant sur Facebook, et je sais que, là-dessus, je peux publier un « statut » très court qui va me demander peu de temps, et que l’essentiel du message va se développer dans les commentaires.

C’est aussi sur Facebook que gravitent les gens dans ma vie personnelle. Ça suit cette logique.

La nouvelle vocation de ce blogue-ci

Avec mes messages disséminés à plusieurs endroits sur le web, c’est normal qu’il en reste moins pour mon blogue.  Ne vous méprenez pas : j’adore cette plateforme et j’ai l’intention de la nourrir encore longtemps. Seulement, il y a eu mutation au fil des années. C’est maintenant l’endroit où je diffuse principalement des informations sur ma vie professionnelle d’écrivain.

Du même coup, ça a changé le type de lectorat que je veux cultiver ici.

Maintenant, je veux essentiellement y parler de mon travail d’auteur. Je veux être le plus précis possible, car j’aborde le côté pragmatique de l’écriture, j’expose des trucs que j’ai développés au fil des années. Conséquemment, mes livres et projets en cours sont souvent mentionnés dans mes articles.

C’est ça, la nouvelle version de mon blogue en 2016.

Certains voient ça comme de l’autopromotion éhontée. Et ça les énerve.

Je peux comprendre pourquoi quelques lecteurs ressentent cet effet. Mais la vérité est que je ne veux pas d’un lectorat qui se dit : « Regarde… Bellavance parle encore de ses publications… » Je veux un lectorat composé de fans qui tripent, qui veulent en savoir plus sur ce qui se passe dans mon bunker et qui attendent le prochain billet avec impatience. C’est précisément ce public-là que je veux cultiver, même si c’est au détriment de l’autre. (Et, message à mes collègues auteurs : c’est aussi ce que je veux lire sur VOS blogues!)

Mes billets ne sont jamais de simples panneaux publicitaires qui disent : « Achetez mes livres! » (sauf si c’est le jour où une nouvelle publication paraît, ou qu’une promotion est en cours). Je m’efforce toujours d’y inclure de l’information intéressante et utile.

Si à travers ça, on n’arrive qu’à voir l’autopromotion, je n’ai qu’un seul conseil à donner : allez faire un tour ailleurs sur le web. Ce ne sera pas dramatique, vous me trouvez déjà énervant. Votre vie n’en sera qu’améliorée.

La perte de vitesse du blogue dans le milieu de la SFFQ

Il y a un autre facteur – beaucoup plus terre-à-terre – qui explique cette perte de vitesse sur la blogosphère.

Écrire des billets, ça demande du temps. Moi, ça me prend minimum 1 heure si je veux produire un article lisible qui n’est pas bourré de fautes.

Dans une journée de travail, typiquement, j’ai 6 heures. Je les partage entre mes activités de création littéraire et de rédaction professionnelle.

Si je prends 1 heure pour écrire un billet de blogue, je dois couper du temps dans l’une ou l’autre de ces activités, qui ont, pour moi, beaucoup plus d’importance.

S’il y a une chose que les écrivains réalisent généralement lorsqu’ils se professionnalisent, c’est que pour produire des livres, il faut s’asseoir et travailler. Et éliminer toute forme de procrastination. Et un blogue, c’est souvent de la procrastination (sauf si le blogue est une finalité pour le travail de l’écrivain, mais ce n’est pas mon cas).

Il ne faut donc pas se surprendre que les blogues perdent de la vitesse à mesure que les auteurs apprennent à mieux gérer leur temps. Isabelle Lauzon a fait cette constatation dans son billet, et ça me surprendrait pas que d’autres écrivains, s’ils répondent à leur tour, en arrivent à la même conclusion.

C’était mon grain de seul à ajouter à la discussion (et comme c’est un texte long, je l’ai diffusé sur mon blogue – et il m’a pris une une heure et quart à écrire).

Imprimer son manuscrit 3 mois plus tôt

Ça y est. J’ai imprimé mon premier manuscrit du roman Les vieilles rancunes dans le but de l’annoter au stylo rouge. Et je le fais trois mois plus tôt que d’habitude.

Normalement, je révise mon récit du début à la fin, plusieurs fois, avant de le mettre sur papier.

Imprimer son manuscrit 3 mois plus tôtEn fait, quand j’imprime, j’ai souvent l’impression (ou l’illusion) que mon histoire est déjà publiable, et qu’après ça, je fais seulement passer un dernier coup de chiffon.

MAIS C’EST JAMAIS LE CAS!

Peu importe que j’aie révisé ou non à l’ordinateur avant cette étape, au final, mes manuscrits dégoulinent toujours d’encre rouge. Chaque fois, un stylo se retrouve au cimetière, vidé de son jus. C’est à se demander si mes premières réécritures ont servi à quelque chose.

Et c’est souvent durant ma relecture au format papier que je trouve mes meilleures idées.

Donc, cette fois, je change de méthode. Le premier jet est fini, et j’imprime immédiatement, sans toucher à rien. Tchin, toé!

J’ai même laissé en place les commentaires que j’avais écrits pour « pas me ralentir », dans ce genre-là :

Un commentaire dans un manuscrit

Faque, de l’encre rouge, il va y en avoir.

Est-ce que ça va en valoir la peine? Suis-je en train de me tirer dans le pied? Vous le saurez bientôt.

Critique vidéo de Bienvenue à Spamville à TVDL, par Keven Girard

Une première critique vidéo de Bienvenue à Spamville vient de paraître à TVDL. C’est l’auteur et chroniqueur Keven Girard qui vous parlera de son expérience de lecture.

Je vous mets la vidéo juste ici (ça se passe dans les premières minutes) :

D’ailleurs, si les « étoiles montantes » vous intéressent, suivez de près le travail de Keven. Je l’ai connu il y a quelques années à travers les salons du livre de la province, alors qu’il rêvait de publier son premier livre.

Des apprentis auteurs, il y en a deux sortes :

  1. ceux qui rêvent de publier
  2. ceux qui rêvent de publier, et qui travaillent d’arrache-pied pour réaliser cette ambition

Je vous jure que Keven faisait partie de la 2e catégorie. Depuis qu’il a publié son premier livre chez les Z’ailées, ses parutions se sont succédées. C’est un vrai. Il écrit pour la jeunesse, particulièrement dans le créneau horreur. Jetez un coup d’oeil à toutes ses publications.

Et là, je vais dire la phrase qui tue : C’EST UN AUTEUR À SURVEILLER! (On dit encore ça à propos de moi, même si j’ai 15 ans de métier en dessous d’la cravate. Désolé, Keven, t’en as encore pour quelques années :P)