Vous vous souvenez le 11 janvier dernier, quand je disais que c’était donc une bonne idée de créer sa page couverture AVANT d’écrire un livre?
Ben, à cause de ça, j’ai eu un problème hier.
Depuis la publication de La patience des immortels, j’ai l’habitude de faire un plan détaillé de mes romans avant de les écrire. Ça réduit mes moments « d’errance » peu productifs.
J’ai procédé ainsi pour travailler sur Les vieilles rancunes, la partie 2 de la série Le fléau de Roc-du-Cap.
Comme je savais où je m’en allais, j’ai fait la page couverture à l’avance. C’est celle que l’on voit ici.
Personnellement, j’ai toujours considéré qu’un plan était malléable. Si au cours de l’écriture, je trouvais une idée de génie qui allait « contre » mon plan, il n’était pas question pour moi de la balayer du revers de la main, pour faire plaisir à mon côté paresseux.
Si meilleure idée il y avait, on devait l’insérer et s’arranger avec. Point final.
Avant-hier, en marchant vers le Canadian Tire pour acheter des ampoules LED, une idée m’est venue (et je sais pas trop si le globe qui est apparu au-dessus de ma tête était à incandescence, mais qu’importe).
J’ai noté l’idée sur mon iPod. J’étais pas mal excité par ma trouvaille : elle réglait BEAUCOUP de problèmes que j’avais soulevés au fil de mon écriture.
Petit détail : À ce moment, j’étais rendu à 20 000 mots dans Les vielles rancunes, sur un objectif de 40 000, et je CAPOTAIS. J’étais peut-être arrivé à la moitié de mon plan, mais à l’étape de réécriture, j’ajoute presque toujours 20 à 30 % de mots. Je travaille comme ça. C’est à la réécriture que j’étoffe les dialogues et les descriptions.
Je commençais à m’imaginer que je défoncerais solidement mon objectif. Genre, me rendre à 60 000.
Ça n’aurait pas été SI grave, mais ça aurait créé un précédent, étant donné que je veux écrire plusieurs volumes dans cette série. Si la partie 2 avait 60 000 mots, les lecteurs s’attendraient à en avoir autant dans la 3e, la 4e et la 5e. Ces 20 000 mots supplémentaires ne seraient pas vus comme un « extra » gratuit. Et c’est normal.
Pire encore, cette nouvelle idée demandait l’ajout de 2 chapitres supplémentaires!!
Que faire?
J’y ai réfléchi, et la réponse m’est venue assez rapidement : mon idée avait tellement de potentiel qu’elle me permettrait de clore le roman juste après ce nouvel évènement. Le cliffhanger était là. Et le premier jet se terminerait à environ 35 000 mots, ce qui me laisserait amplement d’espace pour ma réécriture.
Sauf que pour ça, il fallait que j’élimine les 5 derniers chapitres de mon plan initial.
Mon problème? Le personnage qui apparaissait sur la couverture arrivait dans ces 5 derniers chapitres. MEH!
Je n’avais pas le choix, il fallait que j’en fasse une autre.
Une nouvelle couverture pour Les vieilles rancunes
Ça m’a pris la journée. J’ai été chanceux, j’ai trouvé rapidement de belles images avec des licences Creative Commons qui permettent des modifications et un usage commercial. Ça m’a aussi donné l’occasion de mettre à l’avant-plan un nouveau personnage de la série (qui gagne beaucoup d’importance avec ma nouvelle idée). Son nom est Raïna Tressindel. Une fille prisonnière de l’ouest de Roc-du-Cap, qui a survécu dans la ville fantôme pendant près d’un mois.
Voici la nouvelle couverture :
Les images originales qui ont servi au montage se retrouvent dans la section Crédits Creative Commons de mon site.
Il va éventuellement falloir que je change les paratextes de La nouvelle hantise pour mettre la bonne couverture, à la fin du livre. Mais bon, c’est pas comme si Les vieilles rancunes était déjà publié…
Au moins, je vais pouvoir utiliser la « vieille » couverture pour la partie 3, étant donné que le personnage masculin va s’y retrouver. Donc, tout est bien qui finit bien, j’ai juste pris un peu d’avance.