Cinq mises à jour sur le site

Durant les vacances, j’ai effectué quelques mises à jour sur ce site Web, dont celles-ci :

Affichage des articles complets sur la page d’accueil du blogue : C’est une demande qu’on m’a faite à plusieurs reprises. J’hésitais, car avec le thème que j’utilise, la date ne s’affichait pas sous le titre des billets, et ça portait à confusion. J’ai réglé le problème en modifiant le code source du thème. La date s’affiche, de même que le nombre de commentaires. Et j’avoue que cette page est bien plus agréable à l’oeil maintenant que les articles complets sont affichés.

Nettoyage de la page des livres : Surtout pour l’esthétisme et pour la partie « Nouveauté ».

Il n’est désormais plus possible d’acheter mes livres numériques directement sur ce site : À la seule exception de mon guide Présentez votre manuscrit littéraire comme un pro en 5 étapes. Car c’est beaucoup plus avantageux pour moi, à long terme, que les lecteurs utilisent une plateforme comme Kobo, Amazon ou iBooks pour faire leurs achats. Ça permet à mes livres de mieux s’intégrer dans leurs systèmes de recommandations, et ça vaut les sous perdus en commission.

Les liens vers Amazon redirigent automatiquement les utilisateurs vers la boutique Amazon de leur pays : Je parlerai de la manière dont j’ai procédé dans un prochain billet.

La partie « commentaires » des articles utilise maintenant le système Disqus : J’avais autrefois essayé ce plug-in, et je l’adorais. Seul problème : il était lourd et ralentissait considérablement mon site. J’ai dû l’enlever, ça m’a fait de la peine. Aujourd’hui, j’ai un hébergeur beaucoup plus rapide, et j’ai pu réinstaller Disqus sans craindre de tout faire sauter. Avec Disqus, on peut poster des commentaires plus facilement et recevoir des notifications par courriel pour suivre les réponses à nos interventions. Ça évite de faire des aller-retour répétés sur les articles pour vérifier si la conversation a évolué.

Voilà qui fait le tour. Laissez donc un petit commentaire juste en dessous, question que je puisse tester le système ;)

(Et avertissez-moi s’il y a des bogues!)

J’ai pris une résolution pour 2016, et je le regrette déjà

J’en avais pas pris depuis 2012.

Je ne suis pas un fan des résolutions, en fait. Quand je réalise que je dois changer une de mes habitudes ou que je dois entreprendre un projet important, j’en tiens compte dans ma liste de tâches immédiatement. Attendre le 1er janvier pour me donner un coup de pied au cul… Pas tellement mon genre.

L’hiver est une saison qui me démotive, de toute manière. Alors si j’avais à prendre des résolutions, je le ferais le 1er juillet. Pas fou, le gars.

Bien sûr, durant les partys des Fêtes, ce sujet de conversation revient immanquablement, et lorsqu’on me demande si j’ai une résolution dans ma poche, je me retrouve à tergiverser. Je n’ai pas besoin d’arrêter de fumer ni perdre du poids. Oui, il faudrait que je m’entraîne plus, sauf que je me suis déjà aventuré sur ce terrain. Plusieurs fois. J’ai cessé de me faire des illusions là-dessus.

Cette année, quand on m’a posé la question, j’avais pris un peu d’alcool, et j’ai répondu sans réfléchir : « Heille, j’pourrais me laisser pousser la barbe. »

C’est assez « peu important » pour que ça se qualifie comme une résolution valable, pour moi. Et ça faisait longtemps que j’y songeais. Quand j’oublie de me raser, les gens me disent souvent que la barbe, ça me fait bien. J’ai un visage mince (quasiment maigrelet) et, apparemment, la pilosité m’élargit le portrait.

(Vous aurez remarqué que j’ai choisi d’avoir une petite barbe sur mes photos d’auteur.)

Le problème est que, dans mon cas, une barbe de plus de 5 jours, ça me démange énormément.

J’ai le poil épais et très courbé. Ça signifie qu’à partir de 5 jours, ces minuscules pieux aiguisés reviennent vers ma peau et s’appuient dessus, toujours un peu plus à mesure que les heures passent. Ça finit par piquer tellement que je n’arrive pas à penser à autre chose. Ça m’empêche parfois de dormir la nuit, pour tout vous dire.

À vie, je crois n’avoir jamais dépassé 8 jours tellement la sensation est insupportable. Rendu là, je suis incapable de résister : je saute sur mon rasoir et anéantit ces petits tortionnaires à coups de Mach 3.

Et pourtant, je sais qu’au bout de 2 semaines, la douleur s’atténuerait, et qu’elle disparaîtrait après 3 semaines. Mais je n’ai jamais tenu le coup, croyant que les démangeaisons me rendraient fou bien avant ça.

Là, j’en suis à 8 jours. Je veux mourir.

Priez pour moi.

Alors, que s’est-il passé en 2015?

Bilan de 2015

Décembre, c’est l’heure des bilans.

Alors, que s’est-il passé?

Pas mal de choses, en fait. Tellement que ça serait difficile d’y aller chronologiquement, comme j’ai l’habitude de le faire. Allons-y plutôt par projet, ça sera plus facile… et moins mélangeant.

Alégracia : l’intégrale

On peut dire que cette série (qui a été ma première œuvre littéraire à vie) a été le gros highlight de 2015. D’abord, parce que j’ai passé une bonne partie de l’année à travailler sur la réédition, et aussi parce que la réponse du lectorat international a dépassé toutes mes attentes.

Au début de l’année, j’avais déjà terminé la réécriture de la trilogie. Si je me fie à mes courriels, c’est en février que j’ai commencé à parler mise en page et typographie avec l’équipe des Six Brumes. J’ai entre autres dirigé Xin Ran Liu qui nous a dessiné une page couverture d’enfer, puis j’ai participé à différentes étapes de peaufinage visuel du roman. Un travail de moine. Déjà que j’étais écœuré de voir ce livre à la fin de 2014, j’ignorais à ce moment que j’étais loiiiiiiiin d’avoir fini. Saturation totale.

On a lancé la trilogie en volumes séparés, au format numérique, vers la fin du printemps. Au début, nous avions choisi de vendre les 3 livres à 4,99 $. Cependant, dans notre stratégie de promotion, nous avions prévu d’offrir Alégracia et le Serpent d’Argent à 0,99 $ pendant la semaine de lancement uniquement.

Après ces 7 jours de rabais, les prix sont redevenus « réguliers » sur toutes les plateformes, sauf sur Amazon où, à cause d’un bogue, le prix du livre ne s’était pas mis à jour. Le tome 1 d’Alégracia est donc resté à 0,99 $ plus longtemps que prévu.

On a remarqué que les ventes prenaient vraiment leur envol sur cette plateforme (le prix attrayant aidait pour beaucoup). À cause de ça, on a décidé de rendre Alégracia et le Serpent d’Argent à 0,99 $ en permanence, partout.

En décembre 2015, on continue d’en vendre énormément. Surtout en Europe. *confettis*

Pour la version papier, nous avons travaillé dessus une partie de l’été jusqu’au jour du lancement à Montréal. J’adore le résultat. Le livre est vraiment beau, agréable à lire. On y a mis toute notre énergie, et ça a vraiment valu la peine. La série Alégracia est mon premier « bébé » littéraire, et ça restera toujours un projet spécial dans mon cœur d’écrivain.

La nouvelle hantise

On peut dire que, côté mise en marché, ça a été mon laboratoire d’expérimentations.

Bien sûr, quand j’écris, ça se passe en vase clos : j’essaie autant que possible de ne jamais confondre marketing et écriture. Donc, au début de 2015, je me consacrais uniquement à la rédaction de La nouvelle hantise et à rien d’autre. Ça allait très vite, jusqu’à ce que le travail rentre pour Alégracia : l’intégrale et pour Bienvenue à Spamville (voir ci-dessous). Ça a fait en sorte que mon élan d’écriture a dû être fragmenté en « petits moments » dès l’arrivée du printemps.

Cette histoire, d’abord écrite à la 3e personne, a été complètement refaite à la 1re personne. Ça a réglé beaucoup de problèmes dans la narration.

Vers la fin de l’été, j’ai réussi à produire une version satisfaisante, que j’ai confiée à Pierre-Luc Lafrance. Pierre-Luc avait accepté d’être mon directeur littéraire pour ce projet, et nous nous étions rencontrés pour discuter de l’histoire. Il a lu et annoté mon manuscrit.

J’ai dû faire des changements surtout dans le premier et le dernier quart de l’histoire.

J’ai lancé le livre en octobre.

Peu de temps après, j’ai complètement réorganisé la série pour fusionner les parties I et II (pour former une nouvelle partie 0.5), et pour faire en sorte que La nouvelle hantise soit la première partie. Tout le monde se porte mieux depuis.

Initialement, je prévoyais réaliser une version papier de l’intégrale uniquement, quand toute la série serait finie. J’ai changé d’avis. Une version papier de La nouvelle hantise sera en vente dès le début de 2016.

Bienvenue à Spamville

Le projet qui m’a fait le plus SUER à vie.

Je travaille là-dessus depuis des années. Vous aviez pu voir un peu de « foreshadowing » sur le blogue ici et . Les deux billets datent de 2011. Ça fait donc 4 ans, bientôt 5.

Combien de fois j’ai réécrit ce livre-là? SÛREMENT DES MILLIERS! Et il a subi le même traitement que dans La nouvelle hantise : j’en avais fait un premier jet au « il », et la version finale est au « je ». De plus, j’ai converti le temps du présent au passé simple. Un casse-tête.

Précisément en 2015, j’ai surtout bossé sur les étapes finales, dont la direction littéraire. Cette tâche a été menée de main de maître par Guy Bergeron, avec qui j’avais précédemment travaillé sur La patience des immortels (et il faut croire qu’il avait bien rempli son rôle, puisque le livre s’est retrouvé finaliste au Prix littéraires Bibliothèque de Québec – SILQ durant la même année).

Peu de temps après, ce fut la révision linguistique. J’ai eu la chance de travailler avec la talentueuse Eve Patenaude. Vraiment, j’ai été gâté côté collaborateurs.

Je ne veux pas vous parler trop de ce livre pour le moment. Ça viendra. Cependant, je pense que vous allez l’aimer, celui-là. (Ben, je veux pas insinuer que vous aviez pas aimé mes autres livres, mais disons que Bienvenue à Spamville est… comment dire… spécial.)

La sortie est prévue pour le printemps 2016.

Le projet NAP

Si vous êtes abonnés à ma liste de diffusion, vous savez peut-être de quoi je parle. Mais bon… j’étais pas mal occupé en 2015, et je dois admettre que le projet NAP a été mis de côté.

Je ne l’oublie pas. Je vais y revenir. Mais ces temps-ci, j’aime mieux mettre mon énergie dans Le fléau de Roc-du-Cap. On doit prendre l’inspiration quand elle passe.

Autres publications

Mon guide Présentez votre manuscrit littéraire comme un pro en 5 étapes continue de bien se vendre, tellement que j’ai décidé d’en faire une version papier pour répondre à la demande de plusieurs lecteurs. Elle devrait être disponible au début de 2016, tout comme la version papier de La nouvelle hantise.

J’ai aussi commencé à rédiger quelques idées dans un cahier Canada pour Les vieilles rancunes, mais j’avoue ne pas avoir eu le temps de plonger pleinement dans ce projet. Ça aussi, je vais y revenir en janvier.

Le grand défi de littérature québécoise

Le défi a pris fin en septembre. Dans le cadre de cette activité, j’ai lu beaucoup moins de livres que prévu. Mais je suis tout de même satisfait de ma performance.

Plusieurs personnes que je croisais dans les salons du livre m’ont avoué participer au défi de façon silencieuse, ça m’a beaucoup motivé à faire une édition 2017 qui prendra son envol en septembre 2016. On s’en reparlera à ce moment-là.

Lecture

Sur Goodreads, je m’étais lancé le défi de lire 75 livres en 2015. Aujourd’hui, j’en suis à 69. Ça va mal, l’année achève. Mireille m’a suggéré de lire Les maîtres de l’orge, une série de BD écrite par le même scénariste que Thorgal. Je vais peut-être faire ça durant le temps des Fêtes.

Vous pouvez voir mon année en lectures, si ça vous intéresse. La page est bien belle.

Ce blogue

J’ai publié 45 billets en tout, si on enlève les « teasers » que j’avais mis en ligne pour Alégracia : l’intégrale. C’est peu. Au moins, j’ai réussi à écrire 12 billets supplémentaires, exclusifs aux membres de l’infolettre. Pour ça, je suis content d’avoir tenu le coup, et je compte bien continuer en 2016.

Je vais essayer de publier un peu plus l’an prochain.

En bref

L’année fut très satisfaisante. Je m’étais fixé des objectifs bien concrets : certains ont été atteints, d’autres, non. Au moins, je savais où je m’en allais (ou à peu près).

L’année 2016 sera surtout marquée par Bienvenue à Spamville et par Les vieilles rancunes. J’espère vous compter encore une fois parmi mes lecteurs, autant pour les livres que pour le blogue.

Sur ce, passez un joyeux temps des Fêtes! Reposez-vous bien (si une telle chose est possible).

La nouvelle hantise : une édition papier pour bientôt

C’est confirmé, une version papier de La nouvelle hantise existera dès le début de 2016, en édition ultra limitée.

Ça t’intéresse? Alors, écris-moi immédiatement pour réserver ta copie. Sans blague, j’en aurai vraiment pas beaucoup. Mieux vaut me contacter tôt que trop tard. Je te réécrirai dès que ça sera prêt.

Le livre aura 150 pages, coûtera 15 $, et je te l’expédie gratuitement si tu habites au Canada.

N’hésite pas à m’écrire aussi si tu as des questions. Ça va me faire plaisir de te répondre.

La nouvelle hantise papier

Réorganisation massive de la série Le fléau de Roc-du-Cap

Ça faisait un temps que j’y pensais. J’avais l’impression que quelque chose clochait sérieusement avec la série Le fléau de Roc-du-Cap. Et je ne parle même pas du texte : j’ai la ferme conviction d’avoir produit des livres de qualité, et j’ai investi autant de temps dans La nouvelle hantise que dans n’importe lequel de mes autres livres publiés à compte d’éditeur.

Le problème était dans la présentation des livres au sein de la série.

Au départ, les titres étaient organisés de cette façon :

  • Partie I : Le dernier rituel –> Une nouvelle d’horreur de 200 mots, originalement publiée dans Nocturne. Prix : gratuit.
  • Partie II : Le premier survivant –> Une nouvelle d’environ 1500 mots, originalement publiée dans Brins d’éternité. Prix : 0,99 $, ou gratuit en s’abonnant à ma liste de diffusion.
  • Partie III : La nouvelle hantise –> Un roman de 40 000 mots où l’on suit le personnage de Damian Ragellan (et à partir de là, on a toujours le point de vue de Damian). Prix : 3,99 $.

Même si, vite comme ça, les défaillances de cette présentation vous paraissent évidentes, ça m’a pris du temps à réaliser l’ampleur du problème. J’avais des angles morts.

Voici mes constats :

Problème #1 : Le dernier rituel, à lui seul, n’est pas une bonne porte d’entrée

Dans le domaine du livre numérique, une micronouvelle de 200 mots peut générer de la frustration. Mettre un epub sur une liseuse est facile pour la plupart des gens, mais pour certains, c’est une autre paire de manches (il faut brancher la bébelle, ouvrir des logiciels qui ne fonctionnent pas toujours bien, transférer les fichiers, déconnecter…).  Et peu importe la difficulté de cette tâche, peu de gens lisaient le terme Micronouvelle sur la couverture. Les gens téléchargeaient ce titre en espérant recevoir une novella ou un roman.

Deux cents mots, ça se dévore en 2 minutes. Donc je suppose que c’était plus long d’installer ce livre que de le lire.

De plus, cette nouvelle a été conçue au départ comme une oeuvre indépendante. La fin n’annonce aucune suite. Ça se termine avec un « bang », comme une enclume, sans ouverture. Ça, je m’en étais rendu compte, et pour pallier le problème, j’avais rempli le livre avec une tonne de paratextes pour mettre le récit en contexte et, surtout, pour expliquer que je l’ai continuée.

En gros, les paratextes étaient 4 fois plus longs que le « vrai » contenu. C’était ridicule. Et ça faisait très « défensif ».

Problème #2 : Absolu manque d’uniformité dans les 3 tomes

Comme vous l’avez lu dans la liste, avec les différentes parties de la série, on passait de 200 à 1500 mots, puis de 1500 à 40 000 mots. Avec ces irrégularités, comment le lecteur pouvait-il anticiper les longueurs des suites? La nouvelle hantise coûtait 3,99 $. Certains devaient craindre de payer ce montant pour une nouvelle.

Eh bien, je ne les blâme pas.

Problème #3 : Dans ma tête, La nouvelle hantise est le premier tome

Les deux parties précédentes ont été écrites en 2006 et publiées en 2008. Elles existent depuis près de 10 ans. À mes yeux, elles sont recouvertes d’une fine couche de poussière.

Quand j’ai rédigé La nouvelle hantise, mon but était de démarrer une nouvelle aventure à partir de ces deux courtes nouvelles. Je voulais créer une série classique de type « feuilleton » où on garderait le point de vue d’un seul personnage, jusqu’à la fin de la série (ici, c’est Damian Ragellan).

De plus, La nouvelle hantise est essentiellement écrite comme un premier tome : je prends la peine d’y faire une mise en place et on y découvre tous les protagonistes importants qui vont accompagner le lecteur dans les parties à venir.

Sauf que ce livre portait la marque : « Partie III ».

Problème #4 : La série ne génère pas assez d’abonnement à ma liste de diffusion

J’ai dû me rendre à l’évidence : offrir 2 nouvelles (plutôt que des romans complets) n’est pas un incitatif suffisant pour attirer les foules dans ma liste de diffusion. Bien sûr, j’ai récolté quelques inscriptions, mais le résultat est bien en deçà de mes objectifs initiaux.

En gros, j’utilisais le tome 1 (gratuit) pour aller à la pêche sur Amazon, Kobo et iBooks, en espérant que les lecteurs veuillent continuer la série sans payer (donc en s’abonnant à la liste). Le hic : comme ce volume n’est pas une bonne porte d’entrée (tel que décrit plus tôt) et que le 2e tome est aussi une nouvelle (généralement moins attrayant qu’un roman complet), eh bien, les gens hésitaient.

* * *

Je pourrais continuer à énumérer les problèmes, mais je vais m’arrêter là.

Je devais donc faire un choix.

Devais-je m’accrocher à mon ancien système pour rester « cohérent dans ma démarche » et ainsi condamner ma série à l’obscurité? Ou devais-je tout réorganiser mes livres, ce qui me ferait passer pour un « esti de pas branché » auprès de mon lectorat?

Well, j’ai choisi la deuxième option. De toute façon, mon lectorat le sait, que je suis pas branché.

* * *

Depuis le temps où j’ai commencé à travailler sur Le fléau de Roc-du-Cap, je m’étais mis dans la tête que les parties I et II étaient ESSENTIELLES à la compréhension de La nouvelle hantise.

Puis, j’ai relu quelques passages-clés de La nouvelle hantise, pour remettre en question cette idée.

J’ai dû me rendre à l’évidence : j’avais tort de penser ça.

Bien que les 2 premières parties puissent susciter un certain intérêt chez les non-initiés, on pouvait sauter par-dessus ces histoires sans subir de grandes conséquences. Après tout, La nouvelle hantise commence un mois plus tard et reprend l’action avec des lieux et des personnages différents.

Il ne restait alors qu’une chose à faire.

J’ai chargé mon gun, prêt à exécuter les 2 tomes fautifs.

Juste avant de presser la gâchette, j’ai discuté de mon problème avec Mireille, par courriel.

Ça a pris 2 secondes avant qu’elle me sorte une idée fraîche : « Fais donc un tome 0.5. Y’a plein d’auteurs de romance qui font ça. »

Oh.

* * *

J’y ai réfléchi, mais pas si longtemps.

Cette idée était pleine de potentiel.

Si je fusionnais Le dernier rituel et Le premier survivant, je créerais alors un petit recueil de nouvelles d’une trentaine de pages. Et c’est cool : les deux histoires se suivent directement, elles sont intimement liées. Ce serait la partie 0.5. Je n’aurais alors qu’à changer le numéro de La nouvelle hantise et inscrire, sur la couverture, « Partie 1 ».

La partie 0.5 devrait impérativement être gratuite. Je perdrais donc la valeur de la partie 2 (originalement vendue 0,99 $). Pas un gros sacrifice.

L’autre avantage serait que si quelqu’un commençait sa lecture avec La nouvelle hantise (qui serait maintenant la partie 1), eh bien, ÇA SERAIT VRAIMENT PAS GRAVE. Comme je l’ai dit, les deux nouvelles qui précèdent ne sont pas essentielles à la compréhension du reste. J’ignore pourquoi j’ai déjà pensé le contraire, d’ailleurs.

Je me garderais donc une porte d’entrée gratuite, tout en ayant une structure beaucoup plus simple. Et la marque « Partie 0.5 » communique implicitement au lecteur que ce livre n’est pas un passage obligé. Je pourrais donc éliminer mes interminables paratextes.

* * *

Après avoir dormi là-dessus pendant la fin de semaine, je suis passé à l’action.

Première chose que j’ai faite : fusionner Le dernier rituel et Le premier survivant. J’ai nommé le nouveau recueil Les derniers jours, parce qu’une fois réunies, ces deux histoires peuvent être vues comme un compte à rebours avant l’éclosion de la maladie qui a provoqué la chute de Roc-du-Cap.

Fusion pour Les derniers jours

Pour ajouter un peu de tension, j’ai inséré une ligne en caractères gras au début de chacune des nouvelles, respectivement « Deux jours avant l’éclosion du chagrin de la mort » et « Un jour avant l’éclosion du chagrin de la mort ». Ça crée une forme d’unité et, je l’espère, ça donnera envie au lecteur d’aller voir ce qui se passe ensuite, étant donné qu’à la fin du livre, le compte à rebours aurait théoriquement atteint zéro.

Mais ces seuls changements n’étaient pas suffisants.

* * *

Dans le livre numérique, il règne une certaine culture de la gratuité. Certains lecteurs aiment se balader dans les palmarès « Gratuits » des sites comme iBooks, Kobo ou Amazon et téléchargent tout ce qu’ils y trouvent. Et c’est bien correct. Cependant, c’est rare que ces types de lecteurs vont sortir leur portefeuille pour acheter un titre, à moins que le prix du livre convoité soit vraiment attrayant.

Dans l’univers numérique, 3,99$ pour le premier tome d’une série, c’est cher. Surtout quand l’auteur est moyennement connu et qu’il doit faire sa promotion avec « les moyens du bord ».

Si l’on revient au Fléau de Roc-du-Cap, encore une fois, je considère que la nouvelle mouture de la partie 0.5 est plus intéressante qu’avant, mais le vrai bijou, c’est La nouvelle hantise. Ce livre-là est conçu pour accrocher. Je voulais qu’en finissant la dernière ligne, le lecteur se lève debout et crie : « AAAARGH! FUUUCK! » Je veux qu’un maximum de gens embarque. Je suis convaincu qu’après avoir lu ce livre-là, les lecteurs paieront un prix raisonnable pour lire Les vieilles rancunes. Mais pour en arriver là, on doit d’abord leur faire découvrir La nouvelle hantise.

* * *
Mes solutions ont été drastiques. Mais je crois qu’elles porteront des fruits.

J’ai fusionné Le dernier rituel et Le premier survivant pour former un nouveau livre intitulé Les derniers jours.

De plus, j’ai réduit le prix de La nouvelle hantise de 3,99 $ à 0,99 $, et ce, en permanence.

Je crois qu’il était nécessaire, pour moi, d’avoir pris un peu de recul pour parvenir à prendre cette décision.

Et ce n’est pas fini : désormais, tous les abonnés à ma liste de diffusion recevront automatiquement, et gratuitement, les livres Les derniers jours, de même que La nouvelle hantise.

Ça signifie que si vous êtes membre, vous recevrez, très bientôt, un courriel avec un lien pour télécharger ces deux livres, sans frais.

Awesome, n’est-ce pas?

Joyeux Noël!

Les 3 vertus du cahier Canada

C’était en 2008. Je participais au Salon du livre de l’Estrie et je séjournais au (maintenant défunt) motel l’Ermitage. Dans ce temps-là, je n’avais pas d’iPod, d’iPad ni de liseuse, et mon portable, c’était une merde qui prenait 30 minutes à ouvrir Windows Vista. De toute façon, Alégracia et le Dernier Assaut était entre les mains des Six Brumes depuis un certain temps. Je n’avais aucun projet « ouvert ».

Pour me divertir au motel, le soir (parce que je n’étais pas tellement sorteux), je m’étais apporté un cahier Canada vide. Des fois qu’une idée surgisse de nulle part. Ça m’aurait permis de prendre des notes.

J’ignore si j’ai « forcé » la chance en transportant ce cahier, mais des idées, j’en ai eues. Ça a donné ça :

Cahier Canada TMIC

Intérieur cahier Canada TMIC

Durant ce seul week-end de salon du livre, j’ai réussi à remplir les 32 pages de ce cahier Canada. Ça a eu un impact fou sur mon écriture : je raconte souvent que je suis parvenu à rédiger Toi et moi, it’s complicated à la vitesse de l’éclair, et c’est en partie parce que j’avais consigné, au préalable, toutes mes idées importantes par écrit.

J’ai tellement aimé l’exercice (et les effets sur mon travail) que j’ai décidé de répéter l’expérience pour tous mes projets littéraires subséquents.

Par rapport aux autres supports (tels ordinateur, calepin, iPad ou smartphone), le cahier Canada a 3 belles vertus qui en font le document idéal pour pratiquer l’idéation pure et brute :

  1. Il a juste la bonne longueur : Si je me donne vraiment le défi de remplir le cahier Canada à 100 %, ses 32 pages me forcent à me casser la tête pour aller gratter des idées pour toutes les facettes de mon univers : les personnages, les lieux, l’intrigue, les enjeux, le passé, etc.
  2. Il a un format idéal : Contrairement au calepin, sa dimension de type « lettre » est beaucoup plus confortable pour les yeux, on ne s’écoeure pas après 2 pages, et ça rend la consultation rapide lorsqu’on doit se relire.
  3. Il offre juste du papier et des lignes : Aucune notification ni connexion Internet pour nous faire perdre du temps précieux.

Et en plus, une fois que le cahier est rempli et que les notes sont recopiées à l’ordinateur, ça fait un maudit bon souvenir.

* * *

Ce mercredi, j’ai visité la Maison de la littérature pour y travailler, question de tester l’ambiance. Ça adonnait bien, car j’avais récemment déballé un nouveau cahier Canada pour entamer l’élaboration du roman Les vieilles rancunes, la suite de La nouvelle hantise.

Cahier Canada LVR

Dans cette seule séance de travail, j’ai rempli la première moitié de mon cahier (à double interligne, oui, mais d’avoir un saut de ligne s’est avéré vachement utile lorsque je voulais compléter une idée que j’ai eue 5 pages plus tôt).

Intérieur cahier Canada LVR

À la fin de la journée, j’ai eu l’impression que j’étais prêt, que je pouvais commencer la retranscription immédiatement pour faire un plan « officiel », à l’ordinateur. Mais j’ai dû résister à la tentation : C’ÉTAIT UN PIÈGE!

En effet, historiquement, c’est toujours quand j’ai gratté les recoins sombres de mon univers, pour noircir les dernières pages de mon cahier Canada, que j’ai trouvé mes meilleurs fils d’intrigue. Sans exception.

C’est devenu non négociable : le cahier doit être rempli jusqu’au bout.

Je continuerai donc à travailler sur l’idéation des Vieilles rancunes pendant quelques jours encore.

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