Le 12 août, j’achète (au moins) un livre québécois

Le 12 août, j'achète un livre québécois

C’est demain qu’on répète l’activité (maintenant devenue annuelle) lancée par Amélie Dubé et Patrice Cazeault. À l’origine, l’idée était simple : on était tanné de toujours entendre que ça allait donc mal dans le milieu du livre, que les librairies fermaient, que les auteurs crevaient de faim, bla-bla-bla. Alors Patrice et Amélie ont eu une superbe idée : combattre le marasme ambiant en organisant une journée où le livre québécois est à l’honneur. Et ça se passe le 12 août. Ce qu’il faut faire : acheter un livre québécois, faire un selfie avec ses trouvailles (ou juste photographier sa pile de nouvelles acquisitions) et partager la photo sur la page de l’évènement Facebook, page que je vous invite à rejoindre immédiatement.

L’an dernier, l’évènement a eu une telle ampleur que plusieurs librairies et éditeurs ont décidé d’offrir des spéciaux lors de cette journée. De l’aveu de certains libraires, c’est même devenu un nouveau 24 décembre.

Justement, si vous aimez la littérature de genres, ma maison d’édition Les Six Brumes offre des prix intéressants, demain, sur des livres qui seront expédiés par voie postale. Allez voir ça, ça vaut la peine.

Cette année, Mireille et moi allons probablement faire un tour à la Librairie Vaugeois sans trop savoir ce qu’on va y rapporter.

N’oubliez pas que cette journée est aussi une occasion en or pour mettre la main sur les livres qui vous manquent pour votre Grand défi de littérature québécoise. Scorez un maximum de points, ça achève! (D’ailleurs, je vais bientôt publier un billet pour vous expliquer comment me soumettre vos feuilles de scores…)

J’ai hâte de voir vos trouvailles, demain, sur la page Facebook!

Image gracieuseté de Bach Illustrations

La genèse d’Alégracia #5 : La couverture du premier tome

Dans le précédent billet, j’ai raconté comment j’avais présenté mon manuscrit d’Alégracia aux Six Brumes (durant un lancement, ouain) et que mon histoire avait été acceptée.

Il restait encore plusieurs mois avant la publication officielle du roman, et on se questionnait sur la page couverture. Qu’est-ce qu’on ferait? Un personnage? Un dessin d’ambiance? De l’art abstrait? J’avais un peu d’expérience en dessin, mais je n’avais jamais créé d’illustration destinée à la commercialisation. L’idée de prendre ça en charge m’angoissait pas mal. Oui, c’est moi qui avais convaincu Marki de m’occuper de la couverture d’Alégracia, mais après qu’il avait dit « oui », j’ai paniqué.

D’ordinaire, dans la fantasy héroïque, les couvertures des livres présentent des illustrations très réalistes. C’était la norme (et ce l’est encore aujourd’hui). J’avais donc le choix : devais-je me conformer à ce qu’on retrouvait sur le marché? Ou valait-il mieux dévier pour se faire remarquer? Comme c’était mon premier livre, j’ai choisi d’y aller avec prudence.

Ce serait réaliste.

Sauf que mes anciennes expériences en BD m’avaient montré que les proportions, c’était pas mon fort. Et surtout : j’avais de la misère à mettre mes personnages en action, dans un environnement, sans que ça ait l’air fake. Pour faire un « design » de base, ça allait. Mais une page couverture? Big deal.

Je me suis dit que j’aurais besoin d’aide.

* * *

Comme je l’avais déjà mentionné dans un autre billet, en 2005, j’étudiais en Techniques d’intégration multimédia au Cégep de Sainte-Foy. L’abattoir, c’était fini depuis 2003. J’avais donné ma démission et je n’avais pas l’intention de revenir en arrière. La page était tournée.

Étudier dans le domaine du Web et de la conception graphique m’avait beaucoup aidé à promouvoir mon projet Alégracia (on va appeler ça « projet », car l’objet livre était encore loin dans le futur). J’avais réalisé le site Alégracia.com (qui n’existe plus aujourd’hui), où je présentais ma série, ainsi que plusieurs dessins des personnages principaux. (On peut retrouver une partie des médias, qui étaient sur ce site, sur la page actuelle de la série Alégracia.)

J’avais même développé un blogue en HTML, sans CMS. Ça signifie que pour écrire un billet, je n’avais pas d’interface de rédaction comme on en retrouve sur Blogger ou sur WordPress. Non. Ça aurait été trop facile. Pour mettre mon site à jour, je devais aller jouer dans le code, effacer le dernier billet (et optionnellement le copier dans un fichier .txt pour mes archives), copier le code HTML d’un billet vierge et le coller dans le haut de la page. Puis, enfin, écrire le texte de ma maudite nouvelle.

C’était pas de la tarte. Mais je l’ai mis à jour pendant quelques années.

* * *

Un beau jour, je suis parvenu à créer une nouvelle version de mon site avec une « interface d’écriture », qui me simplifierait énormément la vie. Je mets l’expression entre guillemets, parce que c’était assez basique. Et plein de bogues. Au moins, mes profs de cégep ont pu m’aider dans mes démarches. Ils étaient vraiment gentils et patients.

C’est à ce moment que les gens dans la technique ont appris que j’allais publier un livre à l’automne.

Les nouvelles voyageant vite, un de mes profs est venu me voir pour qu’on puisse jaser un peu de nos projets artistiques, qu’on menait tous les deux en marge de nos vies scolaires. Son nom est Jean-Sébastien Lessard. Lui, son truc, c’était la bande dessinée et le croquis de personnages SF.

Ah, ouais? Intéressant…

Il m’a montré son portfolio (fort impressionnant), et ça m’a incité à faire le saut : je lui ai demandé s’il souhaitait participer à l’élaboration de la page couverture du premier tome d’Alégracia.

Je n’ai eu aucune difficulté à le convaincre. Il a dit oui tout de suite.

* * *

J’ai expliqué la situation aux Six Brumes, et j’ai obtenu mon feu vert.

On s’est donc assis, Jean-Sébastien et moi, dans son bureau. On a jasé illustration.

J’avais apporté un portfolio rempli des croquis de mes personnages (le même que je montrerai dans les salons du livre un peu plus tard). Ça l’a allumé. Je crois qu’il aimait beaucoup l’univers, et en plus, ces dessins lui permettraient de travailler sans se taper les 400 pages du roman pour avoir les descriptions de mes personnages.

On a jasé de l’histoire en général, espérant trouver une « scène » du livre qui irait bien sur la couverture. Aujourd’hui, en écrivant ce billet, je réalise qu’on manquait assez d’expérience, à l’époque. Pourquoi s’être limité à une « scène »? Pour une illustration de couverture, on peut faire à peu près n’importe quoi. Par exemple, est-ce que l’affiche du premier Star Wars est une scène du film? Pas vraiment, et pourtant, ça a attiré les foules au cinéma.

Bref, on a analysé le défi sous un seul angle, alors qu’il y avait plusieurs voies à explorer.

On a quand même décidé d’illustrer la scène où Alégracia découvre la fleur de givre, comme c’est un des tournants majeurs de l’histoire.

On voulait aussi travailler en équipe. J’étais nul pour illustrer des scènes complètes, mais je me sentais capable de faire une belle coloration numérique, si seulement on me fournissait un dessin contour très précis. On s’est donc séparé le travail : Jean-Sébastien ferait le crayonné, et je ferais le rendu final avec Photoshop.

Pour être certain d’être à la hauteur, je me suis acheté une tablette graphique (eh oui, avant, je coloriais à la souris…)

* * *

Quelques jours plus tard, je recevais le dessin contour au plomb :

Croquis d'Alégracia au plomb

 

Comme j’avais un scanneur de merde, il a fallu que je numérise cette grande image en 3 morceaux pour qu’ensuite je les « recolle » avec Photoshop.

J’ai ensuite procédé à la coloration. J’étais à la fois perfectionniste et amateur (étant donné que j’apprenais en même temps comment fonctionnait une tablette graphique). Ça m’a donc pris plusieurs semaines d’essais et d’erreurs pour en arriver à ce résultat :

Page couverture de l'édition originale d'Alégracia et le Serpent d'Argent, parue en 2005.* * *

En 2006 et 2007, Jean-Sébastien et moi avons fait équipe, de la même manière, pour réaliser les couvertures des deux parties du second tome.

Voici le résultat du travail pour Alégracia et les Xayiris vol. I :

Alégracia et les Xayiris vol. I esquisse Page couverture de l'édition originale d'Alégracia et les xayiris vol. I, parue en 2006.

… et pour Alégracia et les Xayiris vol. II :

Alégracia et les Xayiris vol. II esquisse 1 Alégracia et les Xayiris vol. II esquisse 2

Page couverture de l'édition originale d'Alégracia et les xayiris vol. II, parue en 2007.

Ci-dessus, on peut remarquer qu’entre les 2 esquisses d’Alégracia et les Xayiris vol. II, j’avais demandé à Jean-Sébastien de grossir la main de la créature, pour que le lecteur ait l’impression de se faire inviter à l’intérieur du livre.

* * *

Ayant finalisé l’illustration d’Alégracia et le Serpent d’Argent dans les délais prescrits, on a pu imprimer le livre et le lancer le 18 septembre 2005, à Saint-Odilon-de-Cranbourne, mon village natal. Et après ce lancement, le roman (et toute la série) a pu commencer sa vie dans les librairies, les salons du livre et, conséquemment, chez les lecteurs.

Ça n’a pas été de tout repos.

On en parlera dans le prochain billet.

Je vous présente « Alégracia : l’intégrale », version papier

On a travaillé fort. Pendant des années, autant sur le contenu que sur le contenant. Et enfin, le voilà qui arrive.

Alégracia : l'intégrale

Alégracia : l'intégrale

Alégracia : l'intégrale

Alégracia : l'intégrale, table des matières

Le livre comporte 820 pages et est précédé de deux préfaces, rédigées respectivement par Guillaume Houle et par Jonathan Reynolds. Cet omnibus contient tous les livres suivants, d’une valeur originale de 60 $ :

  • Alégracia et le Serpent d’Argent
  • Alégracia et les Xayiris vol. I
  • Alégracia et les Xayiris vol. II
  • Alégracia et le Dernier Assaut

Toutes les histoires ont été entièrement revues et réécrites, le tome 1 ayant été l’objet des plus importants changements, surtout au niveau esthétique. Il a maigri d’environ 20 % (en nombre de mots). Pour Alégracia et les Xayiris, l’amaigrissement s’élève à environ 15 %. Et pourtant, la même histoire est racontée, à quelques détails près.

Le livre sera en vente cet automne au Salon du livre de l’Estrie (de façon officielle), de même qu’au Salon du livre du Saguenay (dans mon char), au prix de 29,95 $. Je vais regarder avec les Six Brumes durant quels autres évènements nous pourrions l’offrir. Il pourrait y avoir des lancements, mais rien n’est confirmé.

Si vous n’avez jamais lu ma série, je vous invite bien sûr à sauter à pieds joints dans cet univers, sur lequel je bosse depuis plus d’une quinzaine d’années (et dont le travail se poursuit actuellement avec la série Le fléau de Roc-du-Cap).

Évidemment, le livre peut aussi présenter un intérêt pour les lecteurs qui possèdent les volumes originaux, et qui veulent découvrir à quoi ressemble un processus de réécriture effectué 10 ans après la publication initiale. Dans ce cas, vous n’aurez qu’à ouvrir les romans aux mêmes chapitres et à jouer au jeu des différences. Même moi, je trouve ça amusant.

Enfin, j’espère que vous aimerez cette réédition! On a mis beaucoup d’amour dedans. (Et j’espère également qu’on réussira à vous la mettre entre les mains… T’sais, on a perdu notre distributeur. Il faut garder ça en tête.)

Journée de partage manquée (oups!)

Certains m’ont fait remarquer que j’ai oublié de partager ma feuille de score le 15 juin dernier, dans le cadre du Grand défi de littérature québécoise, évènement que MOI, j’organise. Shame on me.

En vérité, je ne l’ai pas oublié : je ne l’ai juste pas fait. Délibérément. J’ai une excuse. Je travaillais sur un manuscrit, et j’étais tellement focusé là-dessus qu’il n’était pas question de déplacer mon attention ailleurs, par crainte de perdre mon momentum. Ainsi, j’ai négligé mon gazon (il va à mi-cuisse près des fondations), mes repas (je suis redescendu au niveau Chef Boyardee certains midis) et… mon défi.

En ce qui concerne les lectures, ça craignait, autant du côté québécois que du côté international. Je n’ai lu qu’un seul livre : L’ensorceleuse de Pointe-Lévy, de Sébastien Chartrand. Excellent roman, je vous le recommande! Mais je crois que pour cet unique titre, ça ne vaut pas la peine de faire l’effort de numériser ma feuille de score depuis la dernière fois.

Heureusement, j’ai pu terminer le manuscrit sur lequel je travaillais et m’en faire imprimer une copie papier, en vue de la corriger au stylo. Cette étape est toujours plus relax, ça coïncide bien avec les journées chaudes qui s’en viennent (on l’espère!)

Je m’en vais de ce pas dans un café pour rougir mes feuilles.

Alégracia et le Serpent d’Argent offert à 0,99$ en permanence

Comme vous le saviez, la maison d’édition Les Six Brumes, qui publie la série Alégracia, perdra son distributeur dans les prochaines semaines. Cela a chamboulé notre calendrier de promotion, et c’est peu dire. On commence déjà à trouver des solutions de rechange pour qu’on puisse être en mesure de vous mettre nos livres entre les mains.

Sur le plan numérique, ça se place déjà. Si tout va comme prévu, Alégracia : l’intégrale sera disponible un peu partout, alors que les déclinaisons numériques seront en vente sur les grands réseaux associés aux liseuses populaires, pour garder un maximum d’accessibilité, ainsi que sur le site Web des Six Brumes, et probablement sur le mien également.

Parlant d’accessibilité, on a aussi décidé de changer nos plans concernant le prix des livres.

Alors que les tomes 2 et 3 de la série Alégracia resteront à 4,99 $, Alégracia et le Serpent d’Argent sera réduit à 0,99 $, et ce, en permanence.

Nous avons pris cette décision pour pallier le fait que les déclinaisons ne seront pas nécessairement disponibles partout. À ce prix, les lecteurs seront plus enclins à faire l’effort d’aller les chercher là où elles se trouvent.

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Je vous informe également que la prévente 2015 des Six Brumes est toujours en cours et se porte très bien! À ce jour, nous avons amassé 4096 $ sur un objectif de 6000 $ (68 %). Il reste 25 jours à l’évènement.

Je vous rappelle que cette prévente est encore la meilleure façon de mettre la main sur Alégracia : l’intégrale au format papier (pour la raison évoquée plus haut), de même que sur d’autres livres très prometteurs, signés par mes collègues.

Les contributeurs ont droit à quelques surprises intéressantes : ma maison d’édition vient d’annoncer que tous les participants recevront une publication de la collection Nova, gratuitement. Elle nous informe aussi que si nous atteignons 4800 $ d’ici le 1er juin, d’autres cadeaux s’ajouteront. N’hésitez donc pas à partager la page de la prévente sur vos réseaux, même si vous avez déjà contribué; ça peut être payant pour vous!