Ça fait quelque temps que je lis les entrevues diffusées sur le blogue Interviews d’auteurs québécois. La formule est simple : on propose une série de questions dans la colonne latérale du site, et les écrivains qui désirent y participer répondent à leur rythme, par courriel.
Les billets sont diffusés dans les jours suivants.
Ces interviews s’intéressent principalement à la démarche des auteurs, à leur cheminement, à leurs sources d’inspirations et à leurs rituels d’écriture.
Parfois, je me demande comment les gens peuvent commencer une phrase par : « Je suis pas homophobe, mais… » en espérant avoir l’air intelligent. Le reste du discours est condamné à être une connerie.
Récemment, le gouvernement du Québec a lancé une campagne contre l’homophobie intitulée Vraiment ouvert? qui contient des vidéos d’apparence anodine. Je dis « apparence », car tout a été subtilement conçu pour susciter de vives réactions sur les réseaux sociaux. Et pour cette raison, la campagne est un succès sur toute la ligne, à mon avis.
Le résultat nous amène à faire ce constat : il reste énormément de chemin à parcourir dans la lutte contre l’ignorance.
Maintenant, je vais croiser les doigts et espérer que mon intervention n’attirera aucun commentaire désobligeant ici.
Ça fera bientôt 2 ans que je n’ai pas mis les pieds dans un salon du livre en région, en tant qu’auteur. Oui, oui, je sais, en 2011, j’ai visité celui du Saguenay, mais comme lecteur. C’était pas pareil! Mes amis étaient devenus mes idoles, j’ai ramassé 145 signets, j’ai lu plein de résumés devant des écrivains qui se demandaient où regarder. Ha! ha! Ça faisait du bien d’être de l’autre côté de la table.
Sinon, j’ai fait quelques virées aux salons de Montréal et de Québec, mais jamais longtemps. J’étais souvent pressé pour diverses raisons.
En 2013, ça va revenir à la normale.
Pour commencer, j’aurai des heures de signatures au Salon du livre de Trois-Rivières pour Les limbes des immortels. Je ferai l’aller-retour à partir de Québec le vendredi, sinon je resterai sur place les samedi et dimanche. J’ai bien hâte!
Je vous reviendrai avec mes heures exactes lorsqu’elle seront affichées sur le site du salon.
N’oubliez pas : nous serons à l’Imaginaire de Laurier Québec ce samedi 23 février, de 13 h 30 à 15 h, pour signer vos copies des Clowns vengeurs.
Quatre auteurs seront exceptionnellement réunis à la Vieille Capitale pour l’occasion, soit Guy Bergeron, Jonathan Reynolds, Pierre H. Charron et moi-même.
Vous ne connaissez pas encore cette série? Pas de problème. Venez nous voir, on vous en révélera les secrets. Ou encore, initiez-vous à cet univers glauque en lisant l’excellent article de Mariane Cayer sur Les clowns vengeurs dans la revue le Libraire.
PS : Si vous lisez en numérique, vous pouvez télécharger le premier tome de la série, signé par Guy Bergeron, pour 1,99 $ sur RuedesLibraires.com ou sur l’iTunes Store.
Signer un contrat d’édition est un moment excitant, mais qui peut donner des maux de tête. L’éditeur vous a accepté (yé!), vous avez retravaillé votre texte avec lui, et voilà que vous recevez par la poste un contrat d’une dizaine de pages, quasi incompréhensible.
Bien se renseigner sur les clauses est indispensable. Pour y voir plus clair, je vous suggère de consulter le contrat-type d’édition proposé par l’UNEQ (qu’on obtient en devenant membre). Attention, toutefois : ce document est largement favorable à l’auteur (il provient, après tout, d’une association d’écrivains). Votre contrat risque de ne pas y ressembler. Mais c’est quand même bien d’avoir une base pour comparer.
La cession et la licence
Il existe deux types de contrats : la cession et la licence.
Dans une cession de droits, vous cédez tous les droits à l’éditeur, sauf ceux mentionnés dans les premières clauses. Ce genre de contrat est généralement favorable à l’éditeur et lui donne beaucoup de pouvoir. Bon pour vous si l’éditeur est proactif (il pourra négocier plus facilement des droits à l’étranger ou de traduction, par exemple). Mauvais pour vous s’il publie votre roman dans le seul but d’encaisser des subventions (et qu’il a l’intention d’oublier qui vous êtes par la suite).
Dans un licence d’édition, seuls les droits mentionnés au contrat sont cédés. Le Contrat-type d’édition proposé par l’UNEQ est un bon exemple de licence. Sa durée est généralement limitée, et l’auteur conserve plusieurs de ses droits. À préférer, si vous souhaitez garder le contrôle sur vos écrits.
Quelle solution est la meilleure?
Les associations d’éditeurs vous diront qu’il faut absolument signer des cessions de droits, sans quoi les maisons d’édition n’auront pas les outils nécessaire pour propulser votre oeuvre à l’international.
Et de leur côté, les associations d’auteurs recommandent à leurs membres de signer des licences d’édition et de se méfier des cessions, qui contraigne énormément les écrivains sur ce qu’ils peuvent faire avec leurs oeuvres. On suggère également de choisir des licences d’une durée de 5 à 7 ans, car après ce délai, les livres ne seront plus sur les tablettes de toute manière — à moins d’avoir écrit un bestseller du calibre de Moby Dick.
Les cessions, quant à elles, peuvent durer jusqu’à 20 ans, ou pour toute la vie… Vous voyez le genre?
Moi-même, j’essaie de signer des licences quand c’est possible. Mes expérience avec les éditeurs qui demandent des cessions n’ont pas été très positives jusqu’à maintenant (et, surprise, mes livres ne se sont quand même pas retrouvés sur le marché international).
Négociez!
Lisez et relisez votre contrat. Si des clauses vous causent des ennuis, parlez-en à votre éditeur. Peut-être réussirez-vous à le convaincre de modifier ou même d’annuler ces clauses contraignantes. L’important est de rester raisonnable.
Je ne listerai pas en détail toutes les clauses que l’on peut rencontrer dans un contrat. Ce sujet est trop vaste, il pourrait faire l’objet d’une série de billets à lui seul. D’ailleurs, je suis loin d’être un expert dans le domaine.
Pour y voir clair, consultez le site de l’UNEQ et commandez leurs brochures.
Bon. Une fois le contrat signé, vous êtes en galère! Attendez-vous à voir votre roman sur les tablettes des librairies dans l’année qui suivra. Plus ou moins.
Il est fort probable que votre éditeur vous demande d’être proactif par rapport à la promotion de votre livre. Ça vous angoisse? Sachez que j’ai préparé un dossier spécialement sur le sujet, intitulé 100 trucs pour faire la promotion de vos livres (avec des stratégies adaptées aux petits marchés, mais qui peuvent s’appliquer pour la France, j’imagine). Vous y trouverez des trucs pour déclencher le bouche à oreilles, ou pour l’entretenir. Lisez-le!
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Vous avez lancé vos bouteilles à la mer. Les réponses se laisseront désirer longtemps. Voyez-vous, les éditeurs peuvent prendre jusqu’à une année complète avant de rendre un verdict sur votre œuvre. Et en moyenne, pour un auteur inconnu, le délai d’attente est de six mois. Armez-vous de patience, vous en aurez besoin.
Avec ces délais, vous risquez d’oublier vos démarches. Pour éviter les situations gênantes (ex. : expédier son manuscrit deux fois au même endroit), je vous suggère de faire un suivi adéquat. Vous saurez alors :
combien de temps votre manuscrit a été évalué avant l’envoi d’une réponse;
quels éditeurs vous ont répondu;
quand faire des relances, si vous souhaitez en faire.
Un fichier Excel pour faire le suivi
Créez-vous un fichier Excel (ou utilisez n’importe quel autre tableur comme celui de Google Drive, par exemple).
Ajoutez les colonnes suivantes :
Maison d’édition : Le nom de la maison d’édition à laquelle vous avez soumis votre manuscrit;
Intérêt : L’intérêt que vous avez à publier là-bas (élevé, moyen ou faible*);
Date de soumission : La date à laquelle vous avez expédié votre document;
Verdict : Une mention « Refus » ou « Acceptation » par l’éditeur;
Date du verdict : La date à laquelle vous avez reçu la réponse;
Format : Le format de la soumission (électronique ou papier);
Interligne (optionnel) : L’interlignage demandé par l’éditeur pour le manuscrit (variant généralement entre 1,5 et 2);
Cout de l’envoi : Les frais occasionnés par la production et l’expédition de votre manuscrit;
Documents inclus : Les documents qui ont accompagné le manuscrit (lettre de présentation, CV, synopsis, etc.)
Site Web : La page Web où l’éditeur énumère ses critères concernant les manuscrits;
Date de relance : La date à laquelle vous avez envoyé votre relance, si vous êtes du genre à en faire;
Commentaires : Tout commentaire pertinent au sujet de cet éditeur (ex. : « Il faut le demander pour recevoir un accusé de réception »).
* Faible = relativement à vos autres choix. N’envoyez pas un manuscrit là où vous ne voulez pas être publié!
Remplissez ce document assidûment. Ça vous donnera un aperçu de l’état des choses, même après une année d’attente interminable.
En général, les éditeurs n’aiment pas se faire relancer. Ça se comprend. À la quantité de manuscrits qu’ils reçoivent, s’ils devaient répondre à toutes les relances, ils passeraient leurs journées à écrire des courriels.
Personnellement, je recommande de ne pas relancer les éditeurs pour rien. Si vous souhaitez tenter votre chance chez un nouvel éditeur, considérez votre envoi comme étant refusé après un silence de six mois. Si toutefois vous souhaitez relancer, assurez-vous d’être bref et courtois.
Quoi faire en cas de refus?
Si un éditeur vous envoie une lettre de refus, vous pouvez réagir de deux manières :
l’envoyer paître; ou
garder votre sang-froid et passer à autre chose.
Choisissez donc la seconde option. Écrire des insultes aux éditeurs n’aidera en rien votre cause (et pourtant, bien des gens le font). Vous avez été refusé? C’est normal. Ça arrive à tout le monde, même aux auteurs d’expérience.
Et de grâce, évitez de vous flatter l’ego avec le message inclus dans un refus. « Bien que nous ayons constaté des qualités évidentes dans votre texte, nous jugeons qu’il ne s’insère pas dans notre collection. » Cela est un message générique, envoyé à tout le monde. Il est possible que votre texte ne contienne pas ces « qualités évidentes ». Le milieu est cruel comme ça.
Peu d’éditeurs personnalisent leurs messages. Gardez cela en mémoire en lisant votre lettre.
Si tous les éditeurs ont refusé votre texte…
Analysez la situation.
Ces éditeurs vous ont-ils répondu moins d’un mois après la réception de votre manuscrit? Un délai si court peut signifier que :
votre texte est vraiment mauvais, et que vous devriez vous réorienter;
vous avez mal ciblé vos éditeurs;
votre manuscrit est truffé de fautes et ne mérite pas une minute d’attention;
vous avez simplement été malchanceux.
Un délai plus long peut signifier que votre manuscrit a franchi des étapes cruciales dans le processus de sélection, mais ce n’est pas une garantie.
À ce stade, vous pouvez soit baisser les bras, soit réécrire votre texte au complet avant de le renvoyer, soit renvoyer immédiatement votre manuscrit à d’autres éditeurs. Dans ce dernier cas, préparez vos enveloppes et adressez-les à vos « deuxièmes » ou « troisièmes » choix. Conseil d’ami : ne leur dites pas qu’ils sont vos médailles d’argent.
On vous a accepté?
Sortez le champagne! Ah, j’oubliais : vous êtes un auteur. Contentez-vous d’un Pepsi, c’est plus abordable.
Blagues à part, soyez courtois : écrivez aux éditeurs dont vous attendiez les réponses. Dites-leur d’arrêter leurs démarches et remerciez-les. Remerciez ensuite l’éditeur qui vous accueille chez lui. Discutez du travail à effectuer ensemble, après quoi vous pourrez signer un vrai contrat d’édition.
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