Des fois, je m’ennuie du dessin

Juste à côté de mon écran se trouve une tablette graphique qui prend la poussière. Tellement que j’ai tracé un bonhomme sourire dessus avec mon doigt, tantôt, pour l’ironie.

En 2000, je voulais devenir bédéiste. C’est entre autres pour cette raison que j’ai décroché du cégep et me suis acheté une table à dessin, du papier, de l’encre et des plumes. Dessiner, c’était mon truc.

Tout ce qui me manquait alors : du talent et de la persévérance. Je crois avoir fait 3 planches (que j’ai conservées dans mon portfolio) avant de tout abandonner. C’est que je détestais redessiner plusieurs fois le même personnage d’une case à l’autre, ça m’emmerdait. J’ai bien choisi mon domaine, hein?

Après ça, je dessinais à l’occasion. J’illustrais les personnages de ma série Alégracia avant de les mettre en scène dans mes écrits. J’ai aussi coloré les pages couvertures des livres, sauf celle d’Alégracia et le Dernier Assaut, que j’ai réalisée au complet.

Depuis, je n’ai jamais réutilisé ma tablette graphique, ou presque.

Je l’avoue : ça me manque. Je me demande si aujourd’hui j’aurais assez de patience pour m’attaquer à un gros projet, comme dans l’temps…

Mon bilan de 2012 en tant que lecteur

J’ai l’habitude de faire mes bilans de fin d’année par rapport à l’écriture. Bien que j’aie pas mal écrit en 2012, ce qui a été marquant pour moi a été la lecture, notamment à cause de changements d’habitudes et mon basculement progressif vers le numérique.

Voyons voir à quoi ça ressemble.

Mon objectif de début d’année : dépenser 0 $ en livres

En décembre de 2011, j’ai regardé ma bibliothèque de « non lus » (vous en avez une vous aussi, avouez-le) et je me suis dit : « Ça n’a pas de bon sens! Il faut que j’arrête de dépenser pour ça. Cette maudite pile ne fait qu’augmenter! »

Chez nous, il ne reste plus du tout d’espace dans la bibliothèque de « non lus ». De devoir les ranger ailleurs m’a inquiété. C’est bien beau vouloir encourager la culture, mais faudrait quand même pas exagérer.

Je me suis donc dit que je ne dépenserais pas un cent en 2012 pour des livres.

Les dépenses réelles de l’année

J’utilise le site Mint.com pour gérer mes finances personnelles, et je peux donc savoir au dollar près à quoi ressemblent mes dépenses annuelles dans une catégorie.

Allons donc voir du côté des livres…

Dépenses en livres par détaillant ou évènement en 2012

  • Amazon : 148,16 $
  • RuedesLibraires.com : 107,94 $
  • Librairie indépendante : 76,86 $
  • Coop Zone de l’Université Laval : 52,75 $
  • Salons du livre : 39,77 $
  • Achats directement à l’auteur : 35 $

Total : 460,48  $

Je mets la Coop Zone de l’Université Laval dans une catégorie à part, car les romans que j’y ai achetés étaient obligatoires pour certains cours.

Également, ce total ne couvre pas les livres donnés en cadeaux (environ 75 $).

Je suis loin en maudit de mon objectif initial.

De ce montant :

  • 423,72 $ était pour des livres papier
  • 36,76 $ était pour des livres numériques

Mon virage numérique

En 2011 et avant, le numérique, je regardais ça de loin. En tant qu’auteur, je trouvais le concept génial, rendant le livre de plus en plus accessible. Mais j’étais un « sniffeux de papier » comme bien d’autres personnes.

Cependant, le fait d’avoir un bébé qui ne s’endort qu’avec une heure de berçage a changé bien des choses.

Bercer un bébé, c’est cute, bien sûr, mais quand on le fait chaque soir et longtemps, ça devient vite emmerdant. C’est pourquoi je me suis bâti un programme de lecture numérique sur mon iPod touch. Ainsi, aussitôt que bébé fermait les yeux, je dégainais ma « machine » et je lisais quelques classiques que je téléchargeais gratuitement sur le site du Project Gutenberg.

Il m’est aussi arrivé d’emprunter des livres numériques sur le Réseau des Bibliothèques de Québec. Ça explique en partie pourquoi mes dépenses en numérique sont si basses, mais qu’en réalité le numérique a occupé environ 50 % de mon temps de lecture.

Quelques avantages du numérique (pour moi, en tout cas)

D’abord utile pour me distraire pendant que je berçais mon enfant, j’ai continué à lire autant que possible en numérique, en toute situation. Les raisons qui ont motivé mon choix :

  • La gratuité : Tel que mentionné précédemment, des tonnes de livres sont accessibles gratuitement.
  • Le prix : À l’achat, les livres numériques coûtent moins cher que leur équivalent papier. Et comme le marché se développe, certains types d’offre intéressantes ont émergé au Québec en 2012. Par exemple, j’ai acheté le coffret de la série Les pulsars d’Eve Patenaude pour 19,99 $, alors que la série papier vaudrait au total 44,85 $. Ce prix était assez bas pour que je fasse un achat à l’aveuglette (je n’avais pas entendu parler de la série, mais j’avais beaucoup aimé un autre livre de cette auteure).
  • La police de caractère : Ce ne sont pas tous les éditeurs qui engagent des typographes. Lire des caractères minuscules me fatigue et peut sérieusement ruiner mon plaisir de lecture. Sur une liseuse, je garde le contrôle là-dessus.

À ces trois raisons principales, on en ajoute bien d’autres qu’on connait déjà, entre autres la portabilité, la lecture nocturne et la possibilité de lire des extraits avant achat.

Mes lectures de 2012

Grâce aux statistiques de Goodreads, je peux générer un aperçu de mes lectures durant l’année :
Lectures 2012

(La liste complète)

Cette année, j’ai lu 123 livres en tout, comparativement à 76 en 2011. Cependant, j’y ai inclus quelques livres pour bébés (de 4 à 12 pages). Si on compare seulement le nombre de « pages lues », ça ressemble à ça :

  • 2011 : 18 744 pages
  • 2012 : 15 559 pages…

Donc, j’aurais moins lu cette année que l’année dernière.

Et ma bibliothèque de non lus dans tout ça?

Elle est toujours aussi remplie!

Sans blague, je pense sincèrement qu’elle a diminué… un peu. On a dû en réaménager quelques tablettes, dont celles du bas qui étaient accessibles par l’enfant. C’est donc difficile de mesurer son évolution, puisque les « non lus » se sont retrouvés éparpillés un peu partout dans le salon.

Quel sera alors mon objectif pour 2013?

Ne rien dépenser. On dirait que c’est pour moi la meilleure manière d’encourager le livre au Québec.

Maintenant en librairie : Les limbes des immortels

Un petit mot pour vous informer que Les limbes des immortels devait arriver en librairie hier. Je n’ai pas fait mon tour de quartier pour vérifier si’il était sur les tablettes. Si vous le voyez quelque part, vous pouvez me le signaler dans les commentaires, ça confirmera l’information.

Pour ceux qui lisent un numérique : il semble que seule la version PDF soit téléchargeables sur les boutiques en ligne, pour l’instant. Ne vous en faites pas : la version ePub arrivera bientôt.

Si vous désirez la copie papier, pourquoi ne pas passer une commande sur RueDesLibraires.com? Vous donnerez alors un coup de pouce à votre librairie indépendante préférée.

 

Quatrième de couverture du roman « Les limbes des immortels »

Tel qu’on peut le lire sur le site de Prologue, voici le texte qui apparaitra sur le quart de couverture des Limbes des immortels :

Olivia et Tristo reviennent dans leurs corps intacts, au moment et à l’endroit habituels. Déjà, Tristo maîtrisait mieux ses sens ; au lieu de piquer une crise d’hystérie comme la fois précédente, il avança devant Olivia, faisant voler son imperméable, et lui tendit la main.

— Il faut que j’en reprenne chaque fois, pas vrai?

Olivia s’étonna de sa soudaine assurance. Sans doute était-il déterminé à ne pas revivre sa mort – évènement fort perturbant – pour une troisième fois.

La petite histoire des clowns vengeurs

En avril 2012, la maison d’édition Porte-Bonheur publiait les trois premiers volumes d’une nouvelle série intitulée Les clowns vengeurs, respectivement écrits par Guy Bergeron, Michel J. Lévesque et Mathieu Fortin. L’éditeur décrit cet univers ainsi :

Les clowns vengeurs : une formidable série de science-fiction qui met en scène les Odi-menvatts, ordre secret de tueurs à gages, désignés sous le nom macabre de clowns vengeurs. Pourchassés par le gouvernement légitime, assimilés à une faction rebelle à l’autorité gouvernementale, les clowns vengeurs exercent leur mission avec une rare dévotion, revêtant leurs sordides habits et leur terrifiant maquillage de clowns avant d’exécuter les victimes qui leur ont été désignées.

Imaginez donc une ville futuriste avec un gouvernement qui sert ses intérêts avant celle de la population. J’entends par là : d’une manière vraiment plus intense qu’aujourd’hui. Et lorsque les gens subissent des crimes, leur réflexe n’est plus d’appeler la police. Ils se font justice eux-mêmes et engagent des tueurs à gages déguisés en clowns, qu’on nomme les « menvatts ». Les menvatts ayant gagné un important capital de sympathie auprès du peuple, le gouvernement ne peut songer à les éliminer tous sans risquer un soulèvement populaire. Il n’hésite pas, cependant, à les traquer en secret grâce à ses super-soldats : les arcurides. Sont bien sûr au rendez-vous horreur, action, intrigue et gadgets futuristes.

L’origine de cet univers

Comme l’indique la couverture des livres, cet univers a été initialement imaginée par Michel J. Lévesque. De 2004 à 2006, l’auteur a publié des nouvelles dans le fanzine Brins d’éternité et la revue Solaris, dans lesquelles les menvatts et les arcurides apparaissent pour la première fois. La liste de ces nouvelles :

  • « Une autre histoire de Menvatts », Brins d’éternité, no 2, 2004
  • « Menvatt Story », Brins d’éternité, no 6, 2005
  • « Menvatt Blues », Solaris, no 156, 2005
  • « L’Arcuride », Brins d’éternité, no 10, 2006

De plus, en 2011, Brins d’éternité publiait une bande dessinée inédite née d’une collaboration entre Michel J. Lévesque et Adeline Lamarre. Un des clowns s’est retrouvé en outre sur la couverture de la revue : Brins d'éternité #29 Adeline Lamarre avait déjà illustré d’autres récits des clowns par le passé, notamment dans Solaris.

Noires nouvelles

En 2008, la maison d’édition Les Intouchables publiait le recueil Noires nouvelles qui regroupait plusieurs récits de Michel J. Lévesque. Toutes les nouvelles des clowns vengeurs parues de 2004 à 2006 s’y retrouvaient, parfois avec un nouveau titre. Sur la couverture apparait un visage familier : Noires nouvelles Aujourd’hui, ce recueil est malheureusement épuisé.

La nouvelle série Les clowns vengeurs

Les clowns vengeurs revivent en 2012 sous la bannière de Porte-Bonheur. Pour l’instant, la série réunit les auteurs Guy Bergeron, Michel J. Lévesque, Mathieu Fortin, Jonathan Reynolds, Pierre H. Charron, Ève Patenaude et moi-même.

Valse macabre
Concertos pour Odi-Menvatt
La volonté d'Odi
Les couloirs de l'éternité
L'initié
Clandestine
Les limbes des immortels

Ces livres peuvent se lire dans leur ordre de publication ou pas. Des liens sont néanmoins faits entre les histoires; certains personnages qu’on a vus dans un des volumes peuvent revenir dans un autre. C’est pourquoi je recommande, bien personnellement, de les aborder dans l’ordre.

Pour découvrir cette série

Si comme moi votre budget est limité et que vous souhaitez découvrir la série Les clowns vengeurs avec un investissement minimal, vous pouvez :

  • télécharger gratuitement la nouvelle Menvatt Story offerte par Michel J. Lévesque;
  • lire les extraits des Clowns vengeurs en numérique, sur l’iTunes Store ou n’importe quelle boutique de livres électroniques (cherchez « clowns vengeurs »);
  • acheter le premier livre de la série à 2,95 $ en librairie, s’il reste des copies à prix spécial, ou le télécharger en numérique pour 1,99 $.

Vous aimez l’univers glauque des Clowns vengeurs? Alors n’hésitez pas à vous procurer les autres romans de la série. Leurs auteurs seront en signatures au Salon du livre de Montréal en fin de semaine, alors profitez-en! Celui que je signe, Les limbes des immortels, devrait sortir en librairie le 5 décembre prochain.

MISE À JOUR : Depuis novembre 2013, la série Les clowns vengeurs possède son propre site Web. Visitez-le!

De retour sur Twitter

C’est sûrement parce que j’ai pas de volonté. Ou bien parce que l’hiver approche. Ou encore parce que je n’aime pas vraiment la direction qu’a prise Facebook depuis qu’elle est devenue une compagnie publique et qu’elle nous présente davantage de publicité que de réels contenus.

Qu’importe : me revoilà sur Twitter.

Ça vous tente de lire mes élucubrations sur ce réseau? Rendez-vous sur la page de mon compte (@bellavanced) ou cliquez sur le bouton « Suivre @bellavanced » dans la colonne de droite.

Comme je dois rebâtir mon réseau à partir de zéro, vous seriez gentils de me laisser votre nom d’utilisateur dans les commentaires. Je pourrai alors vous ajouter plus rapidement. Merci!

Note : Mon ancien nom d’utilisateur (@bellavance) a été saisi au passage par un personne qui a l’air de s’intéresser uniquement à Véronique Cloutier. Coudonc, hein?