J’ai l’habitude de faire mes bilans de fin d’année par rapport à l’écriture. Bien que j’aie pas mal écrit en 2012, ce qui a été marquant pour moi a été la lecture, notamment à cause de changements d’habitudes et mon basculement progressif vers le numérique.
Voyons voir à quoi ça ressemble.
Mon objectif de début d’année : dépenser 0 $ en livres
En décembre de 2011, j’ai regardé ma bibliothèque de « non lus » (vous en avez une vous aussi, avouez-le) et je me suis dit : « Ça n’a pas de bon sens! Il faut que j’arrête de dépenser pour ça. Cette maudite pile ne fait qu’augmenter! »
Chez nous, il ne reste plus du tout d’espace dans la bibliothèque de « non lus ». De devoir les ranger ailleurs m’a inquiété. C’est bien beau vouloir encourager la culture, mais faudrait quand même pas exagérer.
Je me suis donc dit que je ne dépenserais pas un cent en 2012 pour des livres.
Les dépenses réelles de l’année
J’utilise le site Mint.com pour gérer mes finances personnelles, et je peux donc savoir au dollar près à quoi ressemblent mes dépenses annuelles dans une catégorie.
Allons donc voir du côté des livres…
Dépenses en livres par détaillant ou évènement en 2012
- Amazon : 148,16 $
- RuedesLibraires.com : 107,94 $
- Librairie indépendante : 76,86 $
- Coop Zone de l’Université Laval : 52,75 $
- Salons du livre : 39,77 $
- Achats directement à l’auteur : 35 $
Total : 460,48 $
Je mets la Coop Zone de l’Université Laval dans une catégorie à part, car les romans que j’y ai achetés étaient obligatoires pour certains cours.
Également, ce total ne couvre pas les livres donnés en cadeaux (environ 75 $).
Je suis loin en maudit de mon objectif initial.
De ce montant :
- 423,72 $ était pour des livres papier
- 36,76 $ était pour des livres numériques
Mon virage numérique
En 2011 et avant, le numérique, je regardais ça de loin. En tant qu’auteur, je trouvais le concept génial, rendant le livre de plus en plus accessible. Mais j’étais un « sniffeux de papier » comme bien d’autres personnes.
Cependant, le fait d’avoir un bébé qui ne s’endort qu’avec une heure de berçage a changé bien des choses.
Bercer un bébé, c’est cute, bien sûr, mais quand on le fait chaque soir et longtemps, ça devient vite emmerdant. C’est pourquoi je me suis bâti un programme de lecture numérique sur mon iPod touch. Ainsi, aussitôt que bébé fermait les yeux, je dégainais ma « machine » et je lisais quelques classiques que je téléchargeais gratuitement sur le site du Project Gutenberg.
Il m’est aussi arrivé d’emprunter des livres numériques sur le Réseau des Bibliothèques de Québec. Ça explique en partie pourquoi mes dépenses en numérique sont si basses, mais qu’en réalité le numérique a occupé environ 50 % de mon temps de lecture.
Quelques avantages du numérique (pour moi, en tout cas)
D’abord utile pour me distraire pendant que je berçais mon enfant, j’ai continué à lire autant que possible en numérique, en toute situation. Les raisons qui ont motivé mon choix :
- La gratuité : Tel que mentionné précédemment, des tonnes de livres sont accessibles gratuitement.
- Le prix : À l’achat, les livres numériques coûtent moins cher que leur équivalent papier. Et comme le marché se développe, certains types d’offre intéressantes ont émergé au Québec en 2012. Par exemple, j’ai acheté le coffret de la série Les pulsars d’Eve Patenaude pour 19,99 $, alors que la série papier vaudrait au total 44,85 $. Ce prix était assez bas pour que je fasse un achat à l’aveuglette (je n’avais pas entendu parler de la série, mais j’avais beaucoup aimé un autre livre de cette auteure).
- La police de caractère : Ce ne sont pas tous les éditeurs qui engagent des typographes. Lire des caractères minuscules me fatigue et peut sérieusement ruiner mon plaisir de lecture. Sur une liseuse, je garde le contrôle là-dessus.
À ces trois raisons principales, on en ajoute bien d’autres qu’on connait déjà, entre autres la portabilité, la lecture nocturne et la possibilité de lire des extraits avant achat.
Mes lectures de 2012
Grâce aux statistiques de Goodreads, je peux générer un aperçu de mes lectures durant l’année :
(La liste complète)
Cette année, j’ai lu 123 livres en tout, comparativement à 76 en 2011. Cependant, j’y ai inclus quelques livres pour bébés (de 4 à 12 pages). Si on compare seulement le nombre de « pages lues », ça ressemble à ça :
- 2011 : 18 744 pages
- 2012 : 15 559 pages…
Donc, j’aurais moins lu cette année que l’année dernière.
Et ma bibliothèque de non lus dans tout ça?
Elle est toujours aussi remplie!
Sans blague, je pense sincèrement qu’elle a diminué… un peu. On a dû en réaménager quelques tablettes, dont celles du bas qui étaient accessibles par l’enfant. C’est donc difficile de mesurer son évolution, puisque les « non lus » se sont retrouvés éparpillés un peu partout dans le salon.
Quel sera alors mon objectif pour 2013?
Ne rien dépenser. On dirait que c’est pour moi la meilleure manière d’encourager le livre au Québec.