J’ai ouvert ce blogue en juin 2007. Ça fait donc un peu plus de 4 ans que j’écris au moins un billet par semaine. En tout, j’en ai pondus 478.
Lorsque j’ai fait ma rétrospective du blogue en taguant mes articles, j’ai pu constater mon évolution au fil des années. Au départ, j’aimais beaucoup vous parler d’écriture : la mienne, surtout. Je partageais des trucs, pas toujours bons, que j’avais développés au fil du temps. Et puis j’ai peu à peu découvert l’univers culturel au Québec, notamment l’état de la littérature. J’ai touché au débat. J’ai croisé mes connaissances en multimédia avec celui de l’écriture pour m’intéresser au marketing.
Ainsi, je parlais de moins en moins du métier d’auteur. Non pas par manque d’intérêt; j’écrivais de plus en plus. Seulement, avec l’expérience, j’ai réalisé que l’écriture littéraire est quelque chose de très personnel et que chacun est libre de développer sa propre méthode. Et ça prend du temps. Et pour arriver à ses fins, il faut s’écorcher les doigts sur le rabot, plusieurs fois.
Geneviève parlait des recettes. J’adhère entièrement à ses affirmations. On a beau suivre tous les conseils diffusés sur le Web et ailleurs, si on n’a pas assez forgé, on ne deviendra jamais forgeron.
Les trucs d’écrivains sont tous à prendre avec un grain de sel. Même ceux qui proviennent de la bouche (ou, plus naturellement, des doigts) d’auteurs de renom. À titre d’exemple, ceux publiés sur AdviceToWriters.com se contredisent sans cesse (et c’est voulu, car souvent le conseil d’une semaine est diamétralement opposé à celui de la suivante).
Le marketing du livre? Parlons du marketing tout court. Étant horripilé par le phénomène de surconsommation, ici ou ailleurs, j’ai toujours cru que le marketing était le fléau du monde contemporain. Et si ce sujet me passionne, en réalité, c’est pour respecter l’idéologie know your enemy.
Au début, je m’aventurais sur cette avenue avec une certaine naïveté. Maintenant, chaque fois que je reviens sur le sujet, un petit monstre rugit en moi et je sombre dans le cynisme avant la fin de ma rédaction.
Le marketing du livre se résume à ceci : écrivez de bons romans. Trouvez votre public, comblez-le. Et ce public est souvent représenté par vous-même. C’est là qu’un miroir peut être utile.
En marketing, le bouche à oreille, y’a que ça de vrai. Toute autre tentative pour faire un coup d’éclat sera vaine et, si elle fonctionne, sera éphémère. À quelques exceptions près. Mais ne sont-ce pas les exceptions qui confirment la règle?
Cela dit, je n’ai plus rien à dire à propos des deux sujets principaux de ce blogue. Ça va mal.
L’utilité des billets inutiles
Je parlais plus tôt de l’utilité d’un miroir. Ce blogue a toujours respecté un thème, celui de l’écriture et de tout ce qui a été nommé ci-dessus. Je rédigeais environ 90 % de billets sur ces sujets et le dernier 10 % s’intéressait à n’importe quoi d’autre.
Ces 478 articles me restent. Grâce à ceux-ci, j’ai pu voir comment j’ai évolué dans l’avenue de l’écriture et de la publication professionnelle. En résulte une sorte de journal pas-très-intime, mais un journal quand même.
Aujourd’hui, je n’écris presque plus, notamment à cause des études, mais aussi suite à une baisse d’intérêt momentanée. Et lorsque ma fille va venir au monde en novembre, ça va empirer.
Je vais bien sûr continuer de pianoter sur le clavier à l’occasion, mais cette activité sera relayée au troisième, ou même au quatrième rang. Donc, je vois mal comment je ferais pour nourrir un blogue axé sur l’écriture.
C’est pourquoi le ratio sera inversé.
J’aime l’idée de documenter ma vie. Je suis heureux de l’avoir fait pendant les 4 dernières années. Je n’ai pas envie d’arrêter.
En disant « La fin de ce blogue », je sous-entendais sa forme actuelle, telle que vous la connaissez. Désormais, 90 % du contenu diffusé ici sera personnel et 10 % sera axé sur mes activités d’écrivain.
Choses dont vous n’entendrez plus parler :
- des trucs d’écriture;
- le marketing du livre;
- l’état de la culture au Québec;
- des commentaires à propos de l’écosystème du livre;
- etc.
… et les sujets que vous risquez maintenant d’y retrouver :
- la rédaction professionnelle en général;
- la vie autour de futur bébé;
- le dessin et l’illustration numérique;
- les séries télé qu’on écoute;
- des critiques de livres, peut-être;
- Donjons & Dragons;
- Diablo III (quand ça va sortir, t’sais);
- etc.
Sur le principe de « fuyez pendant qu’il en est encore temps »
Un frisson vous parcourt le dos? Vous avez un gout de vomi dans la bouche? N’ayez crainte, vous pouvez vous désabonner du fil RSS dès aujourd’hui.
Si vous suiviez mon blogue pour les premiers articles mentionnés, je comprends que vous perdiez tout intérêt. Désertez ce lieu virtuel. Moi-même, je ne suis pas trop friand des blogues qui parlent de bébés et de couches sales.
Seulement, là, je veux écrire un peu plus pour moi-même. J’ai aimé « documenter » ma vie d’écrivain, alors pourquoi ne pas m’intéresser à « l’autre vie », pour une fois? Je suis prêt à me faire ce cadeau.
Ce blogue va changer. Pour le meilleur et pour le pire. Et un nouveau visuel va probablement marquer cette transition.
Pour ceux qui s’en iront : merci de m’avoir lu et d’avoir commenté sur ce blogue au fil des années, et ce, que vous étiez d’accord ou non avec mes opinions. Ces interactions m’ont fait grandir en tant qu’artiste et en tant que personne.
Pour les autres, eh bien, on se revoit de l’autre côté dans quelques jours.