Durant cette rencontre, on nous a montré en quoi ressemblerait la future maison de la littérature qui sera établie dans la capitale dès l’année 2011. Le projet m’a l’air fort intéressant puisqu’il permettra aux auteurs de se rencontrer, d’échanger des idées et de travailler leurs textes dans un endroit favorable à l’écriture. Des gens comme moi, qui profitent des salons du livre pour discuter avec leurs pairs, pourront alors faire cette activité à longueur d’année. Un peu comme je le fais déjà au 5 à 7 de Québec se livre.
Les organisateurs ont ensuite consulté les membres de l’assistance pour adapter leur programme de mentorat aux besoins de la relève.
Comme l’explique Julie Gravel-Richard, une grande majorité des invités étaient fraîchement sortis des études littéraires et n’avaient jamais flirté avec le milieu de l’édition. Plusieurs suggestions étaient donc lancées à l’aveuglette, sans s’appuyer sur des expériences solides. Mais c’est tout à fait normal; on consultait la relève…
Aussi – surprise! – la majorité de l’assistance était composée d’hommes, alors que c’est tout le contraire dans les salles de classe à l’Université Laval. Ça m’a étonné.
Même si l’évènement s’est bien déroulé dans l’ensemble, j’ai tout de même un point négatif à souligner : les invités avaient beaucoup de difficulté à respecter les sujets demandés par l’animatrice. Quand on nous invitait à donner notre avis sur le thème Québec et la création en émergence (bref, comment se portait le milieu artistique et celui de la relève dans la capitale), on se mettait aussitôt à discuter de promotion… alors qu’il s’agissait du 5e et dernier point à l’ordre du jour. Bref, plusieurs interventions n’avaient aucun lien avec le canevas, ce qui ralentissait les discussions en cours.
J’espère que la prochaine fois, ce sera mieux.
Mon impression sur la relève littéraire à Québec : les jeunes sont inquiets. Inquiets de ne jamais pouvoir publier. Certains voudraient utiliser le programme Première Ovation en arts littéraires en tant que nouvelle plate-forme d’édition, alors qu’il s’agirait bel et bien d’un espace pour s’entraîner avec un mentor et gagner de l’expertise, autant en écriture que dans le milieu littéraire en général. À ne pas confondre.
Je crois que ce programme sera bénéfique pour les écrivains de la relève. Il leur faut en général beaucoup de temps pour appréhender leur milieu et comprendre le fonctionnement d’une maison d’édition. Je sais de quoi je parle, je suis passé par là. Rien de mieux que le mentorat pour démystifier ces aspects d’un métier qui, on le sait, demeurera toujours assez nébuleux.
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