Catégories : Souvenirs

Les objets de mon bureau #2 : Copy Holder

Comme deuxième objet de mon bureau (qui ne seront pas nécessairement classés par ordre d’importance), j’aimerais vous parler d’un instrument métallique à ressort qui est demeuré fixé à mes bureaux depuis plusieurs années.

Sur le devant, c’est écrit « Copy Holder », et donc on le nommera ainsi à des fins utilitaires.

N’en reste, cet objet pourrait aussi s’appeler FACE-PUNCHER-FROM-HELL.

Le voilà.

* * *

Je ne me souviens plus exactement quand j’ai reçu Copy Holder. D’après moi, ça coïncide avec mon entrée au cégep en 1999.

Ma mère me l’a donné en me disant que ça irait bien pour tenir mes papiers pendant que je faisais mes devoirs.

Le problème c’est qu’à l’époque, les mangas et Diablo II avaient un niveau de priorité assez élevé. On n’aurait pas pu en dire autant des devoirs.

* * *

Analysons l’anatomie de Copy Holder, si vous le voulez.

A – C’est la partie la plus utile de l’appareil. Et aussi la moins maganée. Sert à tenir des documents à la verticale.

B – Une pince métallique pour empêcher les papiers de bouger. Comme si la palette de plastique ne suffisait pas déjà. Pratique si vous aimez travailler la fenêtre ouverte pendant une tempête tropicale. Seul problème : la pince est tellement croche qu’une seule de ses 60 dents va toucher la feuille, en dessous.

C – Un boutte de plastique. Vient aider la pince inutile à faire le travail qu’elle fait déjà très mal. Cette partie peut s’enlever et se casser facilement. D’ailleurs, si je le place au milieu de Copy Holder, la gravité va le ramener en bas très rapidement, toute seule, comme une grande.

Maintenant, voyons son mécanisme.

D – Pas moins de 4 immenses ressorts permettent à Copy Holder d’être ajustable. Ils lui donnent aussi une force vengeresse de 36 mégatonnes quand je le dérange.

E – Son pied, qu’on peut enlever. Note : Ne faites jamais ça à la maison! (voir plus bas)

Désolé pour la photo floue. J’utilise mon iPad pour prendre des photos, et comme je ne devais lâcher Copy Holder sous aucun prétexte, j’ai appuyé sur le déclencheur avec mon nez.

Oui, mon nez est assez long pour ça.

* * *

Copy Holder a un sale caractère. Mais tant qu’on ne le dérange pas, il ne nous dérange pas.

Il est quand même pratique, malgré ses quelques défauts.

Une photo de 2007 me rappelle que je l’utilisais pour compter le nombre de mots dans Alégracia et le Dernier Assaut (et, accessoirement, pour tenir les devoirs que j’ai appris à faire durant l’université).

* * *

Essentiellement, j’utilise Copy Holder aujourd’hui pour garder mes montages photo de personnages à portée de vue, pendant que j’écris mes romans.

Quand je fais de la rédaction à la pige, je m’en sers pour tenir des wireframes de sites Web et mes notes de production.

Il est gentil, quand ça lui tente.

* * *

Mais il lui arrive d’être une bête assoiffée de claques su’a yeule.

Vous avez vu la photo où j’enlève Copy Holder de son support? Il faut le tenir de cette manière (pensez à Steve Irwin qui manipulait des serpents), à défaut de quoi on risque de subir l’une de ces conséquences :

  • si on le tient par sa plaque de métal, son pied fauchera l’air dans un angle de 180 degrés avec assez de puissance pour projeter une tasse de café contre le mur, détruire un écran LCD ou défigurer son voisin;
  • si on le tient par le pied, il faut avoir une bonne assurance dentaire.

Dans ma courte carrière, j’ai encaissé au moins 3 uppercuts sous le menton. Ça surprend.

* * *

Il en demeure que je pourrais difficilement me passer de Copy Holder aujourd’hui. Depuis le premier jour où j’ai eu un bureau, il était là, à m’observer en silence pendant que je travaillais, attendant le moment idéal pour projeter une pile de papiers dans le couloir.

J’aime les outils qui ont du caractère.

Les objets de mon bureau #2 : Copy Holder

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Voir les commentaires

  • Ah oui, dans tous mes boulots de secrétaire, j'en ai eu des trucs comme celui-là. (Aucune pince ne fonctionnait comme il faut et les réglettes de plastique finissent toutes par descendre vers le bas de la feuille)

    Et je confirme : quand on veut les déplacer, ils deviennent très très vicieux.

    J'en ai d'ailleurs eu un qu'on pouvait faire pivoter afin de l'éloigner du clavier et de l'écran... En théorie. On l'avait surnommé Boomerang, parce que si on essayait de l'éloigner, tôt ou tard un ressort se détendait et il reprenait (avec force) sa position initiale.

    N'empêche, pour avoir des trucs constamment sous les yeux, c'est pratique... à défaut de s'acheter un panneau de liège et des punaises. À l'usage, malgré les risques inhérents aux punaises, j'ai eu moins de mésaventures avec les panneaux!

  • Un petit texte très vivant sur un accessoire... très percutant! de ton bureau. Intéressant! Ça donne envie de faire de même! Continue, on aime ça! :)

  • @Gen : Les pinces et les réglettes sont le DÉMON. Juste là pour te faire croire qu'elles sont utiles. Cependant, la mienne s'enlève et est toujours là. Va savoir pourquoi. J'utilisais aussi un tableau de liège assorti avec un tableau blanc, dans mon ancien bureau. Ça a été pratique jusqu'au jour où la surface blanche est devenue poreuse et rendait impossible l'effaçage; je devais utiliser du Hertel chaque fois. Ça devenait compliqué. J'ai congédié le bidule.

    @Prospéryne : Merci! Cependant j'ai passé l'objet le plus ancien et l'autre le plus badass. Voyons ce qui reste...

    @Caro : Vicieux, oui. Et percutant.

  • "•si on le tient par sa plaque de métal, son pied fauchera l’air dans un angle de 180 degrés avec assez de puissance pour projeter une tasse de café contre le mur, détruire un écran LCD ou défigurer son voisin"

    Ça t'es arrivé?

    Je me contente de ceux en plastique s'apparentant à un lutrin qui se placent inclinés devant l'écran. Aucun risque d'avoir un coup d'une quelconque manière que ce soit. ;)

  • Hâte de voir ce que tu vas écrire sur ... le chauffe-tasse ... sur le dictionnaire québécois d'aujourd'hui ... ou peu importe quel objet qui t'inspireras !

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Publié par
Dominic Bellavance

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