Le sixième objet sera un objet triste.
J’ai nommé ma tablette graphique Wacom Intuos.
La voici :
Je remarque que le début de cette série de billets date d’aout 2013. Ça signifie que ça fait un an que je bosse sur « Les objets de mon bureau » … Ouin.
Ledit bureau a changé depuis ce temps. Si vous le voulez, on peut jouer au jeu des 7 différences.
Voici une photo à jour :
Les principaux changements :
Pour le point 7, c’est parce qu’autrefois, je dessinais.
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Je dirais qu’autour de 2000 et 2001, ma grande ambition était de dessiner et faire de la bande dessinée. C’est un peu pourquoi j’ai abandonné le cégep après ma première année : je voulais produire et publier ma première BD, même si je ne connaissais absolument rien à ça, et que ma culture de la BD ne dépassait pas beaucoup le contenu d’un album de Gaston Lagaffe.
Une des planches que j’ai produites à ce moment-là :
Si vous ne comprenez rien à la trame narrative, ne vous en faites pas : c’est normal.
* * *
N’étant pas outillé pour embarquer professionnellement là-dedans, j’ai dû abandonner après 4 planches. Il fallait bien que je me rende compte que mes personnages n’étaient pas reconnaissables d’une case à l’autre.
J’ai donc continué à dessiner, comme ça, pour le fun.
* * *
Dessiner m’a quand même lentement mené à ma série Alégracia.
Un de mes gros trip, à l’époque où j’entretenais le site Alégracia.com, était de produire et de publier des dessins des personnages qui apparaîtraient dans ma série de fantasy. Je collectais des rétroactions, et ça me motivait à poursuivre mon écriture.
Ma technique était à peu près toujours la même : je faisais une ébauche de mon personnage au plomb, je scannais l’image et je l’ouvrais dans PrintShop Deluxe. Avec la souris, j’appliquais les couleurs.
C’était fastidieux.
Quelques réalisations qui datent de cette époque :
* * *
Est venu le jour où je me suis dit qu’investir un peu là-dedans serait une bonne idée.
Alors j’ai acheté une tablette graphique sur Dell.ca. Je n’ai plus jamais colorié avec la souris depuis. En fait, j’ai même pu commencer à laisser tomber le crayon entièrement, ou presque, puisqu’il m’était alors possible de faire ma première ébauche directement à l’écran.
Les dessins que je pouvais désormais accomplir :
* * *
Ce qui était bien, c’était que Les Six Brumes avaient remarqué que j’aimais faire des illustrations. Ils m’ont alors offert de travailler sur les pages couvertures de mes livres, proposition que j’ai acceptée immédiatement.
J’ai demandé l’aide de Jean-Sébastien Lessard, un de mes anciens professeurs de cégep, de m’aider à faire les crayonnés des couvertures (je me trouvais nul pour les proportions). Moi, je ferais la coloration numérique avec ma tablette graphique. Nous avons ainsi réalisé les illustrations des trois premiers tomes d’Alégracia.
Pour Alégracia et le Dernier Assaut, j’ai voulu relever le défi tout seul.
J’en parle dans quelques billets.
* * *
Cela dit, au fur et à mesure que le temps passait, j’écrivais davantage et je dessinais moins.
Lorsque j’ai commencé à écrire des histoires contemporaines, je ne ressentais plus le besoin d’illustrer mes personnages, puisque cela revenait essentiellement à être du design de mode et du stylisme, des domaines qui m’intéressent moyennement (je préfère désormais laisser ça à l’imagination du lecteur).
Depuis, donc, je n’ai pas ressorti ma tablette graphique ou presque, à part à quelques occasions où je devais retoucher des photos pour des projets variés.
Mais sans blague, je m’en sers peut-être deux fois par année, au maximum.
Elle s’ennuie.
* * *
Je n’ai pas l’intention de m’en débarrasser ou de la vendre. Cette tablette m’est encore très utile lorsqu’un besoin se manifeste et je suis content de l’avoir près de moi. Cependant, jamais elle ne redeviendra « occupée » comme avant. Avec un enfant à ma charge, des clients de rédaction à satisfaire, des livres à écrire et à réviser, je n’ai plus de temps à consacrer au dessin. Si je revenais là-dessus, ce serait « pour le fun », et il faudrait que je sacrifie une activité plus importante, pour moi.
Ce serait très difficile de recommencer.
* * *
Je m’ennuie souvent des arts visuels, c’est vrai. Ma table à dessin, que j’utilisais après ma première année de cégep, se trouve toujours dans le garage, démontée, appuyée contre le mur. Elle non plus, je ne l’ai pas encore jetée. Je m’accroche. Il y a peut-être une raison à ça.
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La raison, peut-être juste que tu sais que ça te reprendra un moment donné, même si c'est juste "pour le fun". On ne peut pas avoir eu une telle passion pour quelque chose et qu'il n'en reste rien... Nul ne sait de quoi est fait l'avenir!
J'admire toujours les artistes multidisciplinaires qui réussissent à combiner deux ou trois arts de façon professionnelle...
Et en même temps, je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qu'ils ont sacrifié pour réussir à s'exercer suffisamment dans deux ou trois arts de front!
C'est plate de devoir choisir entre ses passions, mais des fois, on a pas le choix. Comme tu dis, au pire tu pourras reprendre comme passe-temps! :)
Isabelle : C'est vrai! Qui sait, quand on aura libéré un peu plus de place dans la maison, peut-être que je me déciderai à rentrer la table à dessin. Ce serait une première étape.
Gen : Au moins, comme le dit Zviane ces temps-ci sur son blogue, les différents domaines artistiques peuvent très bien se combiner pour créer de nouvelles forces. Pour Zviane, c'est la musique et le dessin, et elle dit que de connaître la musique lui permet d'explorer une nouvelle rythmique dans ses BD. Ici, c'est un peu la même chose. Comme j'ai développé beaucoup mon "oeil" à l'école et de manière autodidacte, j'ai plus de facilité à écrire des descriptions visuelles et à m'imaginer certaines scènes. Ça paraissait davantage dans Alégracia que dans mes derniers livres, où la forme courte ne me permettait pas de me lancer dans les grandes descriptions d'environnements.