À cette époque, l’écriture (et tout autre travail artistique) était pour moi un passe-temps plutôt qu’un véritable métier. Je travaillais 8 heures durant le soir, je dormais et, en me réveillant — pas de stress — je m’assoyais à ma table à dessin et j’ajoutais un bras à mon personnage.
Puis je recommençais le lendemain, avec la même routine. (évidemment, je n’ajoutais pas toujours un bras, sinon mes romans seraient composés majoritairement d’HOMMES-PIEUVRES)
Aujourd’hui, quand je dessine, je me mets en tête qu’il faut absolument être productif. « Mon dessin va servir à quoi? » « Est-ce que c’est pertinent? » « Combien d’heures d’écriture dois-je sacrifier pour réaliser cette illustration? »
Avec cette pression, j’ai tendance à dessiner un peu vite et le résultat est souvent… mauvais. Allez sur Alégracia.com et naviguez dans les illustrations. Vous le verrez par vous-même : celles qui sont datées de 2002 (et avant) sont souvent les meilleures.
Cela dit, je vais bientôt réaliser mes premières esquisses pour les personnages de Reconquêtes. Je n’ai pas de pression, je ne veux pas m’en mettre. Je veux retrouver ma « fougue » de jeunesse et m’amuser en dessinant; pas juste produire une image et la plaquer sur un site Web. Je veux surtout me faire plaisir… et voir si on peut perdre la main, avec le temps.
On veut l’homme pieuvre!!!