Mois de septembre. L’été achève. Je n’aurai plus de regrets à m’enfermer pour écrire.
Pour le moment, toutefois, je mets la créativité en jachère. Je n’ai pas touché à Alégracia et le Dernier Assaut depuis deux semaines et je vais profiter de la distance pour remettre les pendules à l’heure. Ce matin, par exemple, j’ai fais le ménage sur www.alegracia.com et j’ai révisé la structure du forum officiel de la saga. Ça fait du bien, parfois, de gosser sur des sites web.
Et, pendant que je bave devant la Cintiq qui s’affiche à mon écran, je pense au lancement d’Alégracia et les Xayiris volume 2. C’est dans presque un mois, ça s’en vient.
L’an prochain, ce sera le lancement d’Alégracia et le Dernier Assaut.
Et ensuite, ce sera quoi?
Je ne vous mentirai pas, j’ai sérieusement considéré trois options.
La première est simple : laisser l’écriture et passer à autre chose.
Pourquoi pas?
Écrire, c’est long, c’est épuisant et ça génère des pertes monétaires. Ça frustre, aussi. Quand je croise des gens, on me demande souvent comment vont mes livres plutôt que comment je vais moi-même. Se faire aborder ainsi, c’est gratifiant au début d’une carrière, mais à la longue, ça donne l’impression qu’on a perdu son identité.
La deuxième option : changer de thème. Complètement. Ou bien je me dirigerais en littérature générale ou bien je changerais d’univers pour repartir à zéro. D’ailleurs, j’ai toujours voulu m’essayer en science-fiction. J’ai même démarré un projet universitaire qui se développerait parfaitement bien en roman.
Enfin, je peux continuer à développer l’univers du Continent-Coloré et du Drakanitt. Pour le moment, j’opte pour cette option.
Cette décision peut paraître lâche. En réembarquant dans le même bateau, je n’aurai pas à subir la corvée de reconstruire un univers. C’est vrai. Toutefois, il faut voir la situation d’un autre œil. Métaphoriquement, travailler dans un univers, c’est creuser. Et plus on creuse en profondeur, plus la terre devient dure. Pour garder l’intérêt du lecteur, il me faudrait traverser des strates assez coriaces pour atteindre la « substantifique moelle ».
En ce qui concerne l’originalité, je n’ai qu’une chose à dire : un auteur peut s’épuiser, un univers ne s’épuise jamais. Si, à la fin de mon projet, le résultat était répétitif, toute la faute irait sur mes capacités d’écrivain et non sur le choix que je fais aujourd’hui. Est-ce que tous les livres dans le monde « réel » sont identiques et rébarbatifs? Si vous trouvez que c’est le cas, vous êtes réellement blasés. Déménagez sur mars.
L’autre raison de choisir le même univers est plus simple. J’ai quatre histoires en tête et je dois absolument les raconter pour cesser d’y penser.
Alégracia et le Dernier Assaut contiendra quatre grandes ouvertures. Trois d’entre elles mèneront à des romans indépendants (c’est-à-dire qu’il ne faut pas lire le premier pour comprendre le deuxième, et ainsi de suite) et ces trois histoires conduiront le lecteur vers un ultime récit, soit le quatrième.
Pour simplifier la chose, imaginez une pyramide avec trois livres à la base qui supportent un seul livre sur le dessus.
Alégracia ne sera pas l’héroïne de ces histoires. Par contre, des personnages importants de la saga d’Alégracia y apparaîtront de façon régulière.
Pour le moment, je pense à unir ces titres sous une bannière qui serait : La Légende de Mechæom. Ce titre laisse comprendre, entre autres, que j’aborderai l’aspect SF de l’univers du Drakanitt plus en profondeur.
Voici donc ces quatre romans et leur idée générale.
La Légende de Mechæom : Reconquêtes. Prisonniers dans l’hiver noir du Drakanitt Moyen, un peuple de nomades marchera vers Éberyvil pour changer leur destinée.
La Légende de Mechæom : Sur les traces de Zarakis. Galdiare doit parcourir le Drakanitt d’ouest en est. Sa mission : retrouver l’héritier de la couronne de Célestia. Au fil de ses recherches, l’histoire de Zarakis et Athore se révélera sous la poussière répandue par le passage d’un siècle.
La Légende de Mechæom : L’Ombre du joyau. Docène Capiaso semble vouloir étendre son pouvoir jusqu’au Continent-Coloré. Pendant que son attention est tournée vers le nord, les ennemis de Roc-du-Cap se rassemblent, en secret.
La Légende de Mechæom : Des Cendres dans la destinée. Après avoir patienté durant des millénaires, le Maître de Mechæom se révèle pour accomplir ses grands desseins.
Tout peut changer d’ici là. Néanmoins, avec Alégracia, j’ai eu la preuve que je peux demeurer fidèle à mes plans originaux. Ce pourrait donc être le cas pour La Légende de Mechæom.
Ouf… la préparation et la rédaction de ces romans suffiront, à elles seules, à occuper mes huit prochaines années.
Annabelle Arseneault vend des t-shirts à l’image du Corrupteur, sur internet. Les affaires roulent. Ses… Lire la suite
Ashley découvre des cartes enchantées qui détiennent le pouvoir de réaliser des vœux. Lorsqu’elle tente… Lire la suite
Traversez les frontières du désir avec Fantasmes, une collection audacieuse et provocatrice de récits qui… Lire la suite
Après 2 ans à reporter le projet encore et encore (quand t'as des livres à… Lire la suite
La Caravane littéraire reprend la route cet automne! Cette fois, elle étend son territoire en… Lire la suite
Combien de fois ai-je entendu les auteurs se demander s'ils devaient avoir un site officiel?… Lire la suite
Voir les commentaires
Jpense que jvais déménager sur mars :$ désolée :P
Ça me fait penser qu'il va falloir que je réécoute bientôt Total Recall. C'est une partie de ma jeunesse.
Bonne chance dans tes projets, peu importe ce que tu choisiras de faire. La question est: si tu arrêtes d'écrire, combien de temps pourras-tu survivre avant de recommencer? :-) Personnellement, je trouve ça difficile écrire, mais je ne peux pas faire autrement. Il y a quelque chose qui me pousse à écrire, même si je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
C'est un peu pour cette raison que j'ai choisi de continuer, faut dire. J'ai pas envie de me retrouver encore une fois avec un "abcès" d'idées. J'aime mieux le vider à mesure qu'il se remplit.