Je ne sais pas quoi penser du Salon du livre de Montréal. Vraiment.
L’an passé, je m’étais fait de grandes attentes et j’ai eu tout un choc, pour les raisons suivantes :
- il y avait eu beaucoup moins de visiteurs que les années précédentes; et
- nous étions très mal placés.
Beaucoup de dépenses, peu de revenus.
J’ai d’ailleurs eu zéro plaisir lorsque venait le temps de manger. L’espace de restauration était littéralement comble, et il fallait patienter une demi-heure pour se faire servir. J’ai détesté l’expérience de A à Z, je crois.
Et moi qui pensais y vendre des centaines d’exemplaires…
Donc, cette année : aucune attente. Ça ne peut pas être pire que la dernière fois.
S’il y a tant d’engouement pour ce salon, c’est pour quelles raisons, au juste? N’y a-t-il pas seulement les vedettes qui réussissent à vendre leurs bouquins? En région, les gens prennent la peine de visiter tous les kiosques, de parler avec les exposants, sont prêts à faire des découvertes. Ça ne semble pas être le cas dans la métropole. Je me trompe?
J’interpelle donc les auteurs parmi vous : à quoi ressemble votre expérience au Salon du livre de Montréal? Attendez-vous impatiemment la venue de cet évènement toute l’année? En êtes-vous satisfaits?
Honnêtement, si je suis si impatiente, c’est avant tout parce que je me sens alors comme Cendrillon, sauf que ma citrouille reste un carosse 5 jours entiers avant de disparaître, 5 jours à dormir dans un Hilton, pas de repas à préparer, pas de lavage, pas de rendez-vous pour mon fils, pas de devoirs après l’école ni d’enfants qui se chamaillent, plus de poules ni de poussins etc. Je pourrais continuer une heure comme ça (rires) J’adore ma vie d’épouse et de mère de famille, j’ai renoncé à une carrière sans regrets pendant plus de 10 ans pour m’y consacrer, mais les Salons du livre, c’est le moment bénis où je suis Élisabeth Tremblay et que les gens viennent me voir pour moi et non parce que je suis la femme ou la mère de … La seule chose qui les intéresse véritablement, c’est le fait que je suis romancière. POINT et ça me fait un bien fou…
Cette parenthèse bien personnelle étant faite, je suis d’accord avec toi que les visiteurs en région savent mieux profiter d’une salon du livre pour ce qu’il est: la possibilité de rencontrer de nouveaux auteurs et de faire de belles découvertes. À MOntréal, il y a le phénomène de la chasse aux vedettes qui tue un peu (parfois beaucoup) la visibilité des auteurs moins populaires ou méconnus qui gagneraient pourtant à être découverts. L’emplacement du kiosque y est aussi pour beaucoup. Le salon est tellement grand et les gens n’ont souvent pas toute la journée alors ils se contentent des maisons d’éditions les plus importantes ou les plus populaires et délaissent les autres. Triste mais vrai. Pour ce qui est des ventes, des amies depuis beaucoup plus longtemps que moi dans le métier m’avaient prévenus que ce n’était pas le meilleur salon pour ça puisque c’est trop gros et que les gens n’ont pas le budget pour acheter tout ce qu’ils veulent -d’où l’importance des fameux signets -. Je pense qu’ils viennent plutôt parce que la majorité des librairies ne peut tenir autant de livres en stock et encore moins donner la possibilité de parler avec des auteurs, surtout les fameuses vedettes. L’an passé, j’ai vendu près de deux cents bouquins sur place -faut dire que je suis là presque non stop du mercredi au dimanche et que j’avais deux tomes sur les tablettes – mais c’est tout au long de l’année que j’ai compris l’importance pour une auteure de sortir et d’aller à la rencontre des gens alors que des dizaines de personnes m’ont envoyé un courriel pour me dire qu’ils s’étaient finalement laissés tenter par mon premier tome et qu’il reviendrait cette année. En espérant que ton salon 2009 soit de loin meilleur que le précédent. On s’en reparle!
Merci beaucoup pour ton commentaire! Effectivement, cette année, je suis beaucoup mieux placé. J’aime aussi la dynamique des salons en général, mais à Montréal, comme tout le monde est très occupé, on a moins le temps de se voir. C’est sûr que cette année, je n’aurai pas de kiosque à maintenir puisque nous serons avec Benjamin… ça risque d’être très différent.
Je n’ai pas une expérience énorme , ayant été présente à un seul salon, et encore, seulement pour quelques heures. Mais je sais que c’est le seul salon pour lequel mon éditrice (petite maison! Comme les 6 brumes) ne loue pas d’espace kiosque, exactement pour les raisons que tu as listé (grands frais, revenus ordinaires).
L’année dernière, les auteurs de la maison étaient dans le kiosque de Benjamin, exactement comme tu seras cette année, et une chose est certaine: comme visibilité, on ne fait pas mieux! C’est le premier kiosque qu’on voit en arrivant! Tu devrais voir défiler devant ta table de nombreux passant frais, dispo, avec encore plein de temps devant eux! Côté ventes, aucune idée de comment ça c’est passé par contre!
Bon salon!! Moi j’y serai l’année prochaine!
Annie
moi ce qui m’a fasciné l’an dernier, c’est que j’ai vendu autant de livres les 3 jours et demi que je n’étais pas là que les 2 jours et demi que j’étais là!
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