Je n’étais pas supposé participer à aucune table ronde cette année, à Boréal, mais j’ai quand même décidé de prendre une place à l’avant pour l’évènement des Six Brumes.

Comme mon lectorat sait depuis longtemps que ma prochaine action au sein de la maison d’édition sera de publier Alégracia et le Dernier Assaut, je me demandais si j’allais vraiment avoir quelque chose de nouveau à dire.

Guillaume Houle, l’animateur de la table, a d’abord dévoilé quelles seront les prochaines publications. Les voici, dans l’ordre : Silencieuses (recueil de nouvelles de Jonathan Reynolds), Alégracia et le Dernier Assaut, le Nova de science-fiction écrit par Caroline Lacroix, avec un collectif de nouvelles qui sortira à travers tout ça.

C’est déjà assez pour combler les deux prochaines années.

On m’a ensuite demandé de donner un aperçu de mon prochain livre, ce que j’ai fait en expliquant qu’il serait plus noir que les précédents, plus complexe dans sa structure narrative (le narrateur est omniscient et les points de vue sont donnés à partir de trois personnages principaux) et sortira en un seul volume. Ce troisième tome est d’ailleurs beaucoup plus axé sur l’action. Vous aimerez.

La discussion a ensuite pris un virage assez inattendu : l’avenir des publications électroniques.

J’arrête mon billet ici en vous demandant vos impressions sur le sujet. Seriez-vous prêts à acheter des nouvelles ou des romans au format numérique? Si oui, combien seriez-vous prêts à débourser pour de tels produits? En tant qu’auteur, aimeriez-vous être publié sous format électronique? Sous quelles conditions? Qu’utilisez-vous pour lire vos eBooks?

Retour sur Boréal 2008, partie 3 : « Événement: Les Six Brumes »

8 avis sur « Retour sur Boréal 2008, partie 3 : « Événement: Les Six Brumes » »

  • 4 juin 2008 à 13:39
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    moi j’en achèterais peut être, mais seulement si ils étaient vendu le même prix qu’un livre en papier.
    Je n’aimerais pas être publier en format numérique.
    Un livre ces trop beau, et la satisfaction de l’auteur ne doit pas être la même si il ne peux pas le prendre dans ces main une fois publier…

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  • 4 juin 2008 à 14:07
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    Veux-tu dire que tu ne l’achèterais pas s’il était moins cher?

    J’avoue que ce serait frustrant, pour un auteur, de ne pas pouvoir tenir son livre dans ses mains. Toutefois, la version électronique pourrait être une alternative pour cet auteur qui aurait déjà publié une version « papier » de son livre. Ou de sa nouvelle.

    Lors de la table, nous avons convenu qu’il serait difficile de publier un auteur sous format électronique sans qu’il y ait d’abord eu une version papier. C’est trop facile, de publier du numérique (ça n’entraine aucun cout ou presque). Si le texte est d’abord apparu au format « matériel », cela fait en sorte que l’éditeur a pris un risque et il a dû s’assurer que l’oeuvre est de qualité.

    Ce serait ma plus grande crainte, en achetant une oeuvre numérique qui n’existerait pas sur papier. J’aurais peur de me retrouver devant un texte médiocre.

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  • 4 juin 2008 à 21:31
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    Ouep, c’est ce qui ne m’inspire pas confiance : la publication directement sur support numérique. Il manque un certain sceau d’assurance de qualité. Bon, on publie de mauvais trucs sur papier aussi, mais c’est trop facile de publier n’importe quoi en format électronique. Et le format, perso, ne me plaît pas beaucoup. J’aime encore beaucoup mieux lire un livre qu’un écran.

    Comme on le disait à Boréal, ça pourrait être excellent pour allonger la vie d’une oeuvre préalablement publiée papier ou encore pour mettre en ligne des espèces de bonus plus ou moins reliés à un ouvrage publié sur le bon vieux support papier.

    Mais il y a qqchose à exploiter sur ce nouveau support, c’est certain.

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  • 5 juin 2008 à 7:51
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    Je suis bien d’accord avec toi pour la confiance.

    L’idée des bonus est aussi intéressante. Personnellement, je pensais surtout à la possibilité de vendre les nouvelles d’un recueil à l’unité, au format électronique (semblable à iTune Store, par exemple, où l’on peut acheter les chansons individuelles d’un album).

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  • 5 juin 2008 à 20:25
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    Bonjour Dominic.

    Je suis un fervent amateur de livre électronique. J’en lis régulièrement et je les trouve très pratiques puisque j’ai toujours avec moi ma bibliothèque numérique, sur mon téléphone cellulaire.

    Pour ce qui est de la vente, je trouve aussi que le fait qu’un éditeur ait publié un livre traditionnel donne une crédibilité essentielle aux titres électroniques.

    Mon principal problème avec la vente de livre électroniques ces jour-ci, c’est la variété des titres et les coûts non-justifiés. C’est plus simple de trouver une électronique copie piratée de la plupart de vos titres de SF préférés que de la trouver dans un catalogue de eBook.

    L’autre problème, c’est le prix. Comment est-ce qu’ont peut demander 20$ pour un livre qui dont la version traditionnelle vaut 20$, alors que le coût réel du format électronique est à prêt nul. Si le profit de l’éditeur et de l’auteur pour un livre de 20$ est, disons, 4$, le coût du livre électronique devrait être 4$.

    Il y a aussi le problème de la gestion numérique des droits (DRM en anglais.) Heureusement, certains commencent à les abandonner.

    Alors voilà mes 0.02$. J’en écrirais plus long, mais j’écris de mon cellulaire et ça commence à faire long un peu. :-)

    Alexandre

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  • 6 juin 2008 à 6:40
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    J’avoue que 20$ pour un livre électronique, c’est charrier un peu. En vendant de cette façon, l’éditeur s’épargne les frais d’impression, de distribution et de libraire. Il ne lui reste qu’à donner 10% à l’auteur.

    C’est peut-être ce côté qui fait défaut, en fait.

    Personnellement, je trouverais « correct » de vendre mes livres au format électronique pour, mettons, 4 ou 5$, mais ça m’insulterais un peu de recevoir seulement 40 cents pour une copie vendue (compte tenu de tout le travail que j’ai réalisé).

    Comme les frais et les risques changent, il faudrait aussi revoir le contrat d’édition. Un revenu qui s’approche de 50/50 entre auteur et éditeur me semblerait, dans ce cas, équitable.

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  • 6 juin 2008 à 7:32
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    En effet, une division 50/50 des profits pour ce qui est de la distribution des livres électroniques serait appropriée. Je paierais volontier 4$ ou 5$ pour un livre électronique d’un auteur que je connais, dont j’ai entendu de bonnes critiques, ou que quelqu’un m’a recommandé. À ce prix-là, je ne me casserais pas la tête à essayer de trouver une version pirate.

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  • 13 juin 2008 à 16:44
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    Dominic,

    Que voilà un sujet intéressant !

    J’ai opé pour cette methode après plusieurs livres papier publiés – Sans conteste, on touche bien plus de gens – Ce qui permet évidemment de « facturer » bien moins cher: 5 euros, ça me paraît bien pour l’Europe !

    Tu vas me fusiller sûrement, si je te dis que je préfère encore ne pas faire payer du tout – Mais, c’est quand même assez différent. Toi, tu vis sans doute de ta plume, tandis que je fais seulement ça pour le plaisir entre 9:00 pm et 2:00 am – et encore… il me faut 15 ans pour sortir un bouquin !

    Non sérieusement, publier en numérique, c’est une part de l’avenir :
    Il y a une maison d’édition en France qui fait ça très bien, c’est « le manuscrit »

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