Je viens juste de passer à travers le manuscrit papier, avec mon stylo rouge.
C’était pas beau à voir.
Pour vous remettre en contexte, pour ce roman-là, j’ai choisi d’imprimer mon premier jet « brut » immédiatement après l’avoir terminé, sans le réviser une seule fois à l’écran. Je voulais voir si ça aurait été avantageux de réorganiser l’histoire (et d’éliminer de gros morceaux) avant de commencer la réécriture.
Constat : cette façon de procéder, c’est dur sur l’ego.
Habituellement, quand je suis à l’étape de la révision papier, mon texte a été peaufiné plusieurs fois. Ce que je corrige au stylo, c’est surtout des détails. Déplacer un mot, changer une expression boiteuse, etc.
Là, je ne pouvais pas du tout m’intéresser au détail. TOUT ÉTAIT TELLEMENT MAUVAIS! Ben, mauvais dans le sens où « il y a quand même du potentiel », mais c’était inutile, la plupart du temps, que je m’attarde à la phrase. Je savais que rien ne resterait dans la version finale, ou presque.
Au moins, les bouts à supprimer, je les ai repérés. Cette relecture m’a donné une bonne vue d’ensemble, et je me sens maintenant mieux outillé pour faire la réécriture. Mais ça a été douloureux. J’ignore si je recommanderais cette façon de procéder.
Avant de terminer, je voudrais rendre hommage à l’outil de travail que j’ai utilisé durant le processus. Fraîchement déballé alors que je commençais ma relecture, il a maintenant tout donné.
RIP, mon stylo rouge. T’auras servi rien qu’une fois.
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